Africa-Press – Benin. Quelques jours après son audience au Palais de la Marina avec le président Patrice Talon, l’ancien chef de l’État et président du parti Les Démocrates (LD), Boni Yayi, a livré une déclaration au ton grave.
Selon lui, le Bénin s’éloigne peu à peu des valeurs qui fondent la démocratie et l’État de droit.
« De mon entretien avec Talon, je retiens que celui-ci renonce progressivement à faire du Bénin un État de droit et de démocratie soucieux du respect des droits fondamentaux, des libertés publiques et de la dignité de la personne humaine », a affirmé l’ancien président, visiblement préoccupé par la tournure des événements politiques récents.
Boni Yayi estime que le pays traverse une phase critique marquée, selon ses termes, par une violation manifeste de la Constitution de 1990, mais aussi de sa version révisée en 2019.
Il soutient que le pouvoir en place chercherait à réduire l’espace de l’opposition pour instaurer un système politique dominé par un seul courant.
L’ancien président affirme également que des tentatives de déstabilisation seraient en cours au sein de son parti, avec des pressions exercées sur certains députés et des propositions financières destinées à fragiliser ou à faire disparaître Les Démocrates.
Malgré ce constat qu’il juge inquiétant, Boni Yayi en appelle au calme et à la foi. Il invite les Béninois à la prière et à l’espérance, tout en exhortant les forces vives de la nation à renouer avec un dialogue politique sincère et inclusif, seul capable, selon lui, de remettre le pays sur la voie de la stabilité démocratique.
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