Africa-Press – Benin. Louis-Philippe Houndégnon restera en détention. La chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rejeté, ce lundi 21 juillet 2025, la demande de liberté provisoire introduite par l’ancien patron de la police béninoise et son neveu.
Poursuivi pour harcèlement à travers un système de communication électronique et incitation à la rébellion, Louis-Philippe Houndégnon a été interpellé après plusieurs déclarations publiques jugées sensibles. Il y abordait notamment sa mise à la retraite anticipée et les choix gouvernementaux en matière de sécurité.
Le juge correctionnel, initialement saisi, s’était déclaré incompétent en mai 2025, requalifiant les faits en infractions criminelles et ordonnant le renvoi du dossier en instruction. Ni la défense, ni le parquet spécial n’ont accueilli favorablement cette décision, les deux parties ayant interjeté appel.
Lors de cette première audience en appel, la défense a plaidé pour la remise en liberté de l’ancien chef de la police, mettant en avant sa coopération constante avec la justice et son absence de velléité de fuite. « Il avait les menottes aux poignets de 18h jusqu’au lendemain à 10h », a souligné son avocat, Me Fidèle Abouta. Louis-Philippe Houndégnon lui-même a affirmé: « On m’a conseillé de fuir, mais j’ai refusé. Je ne fuirai ni le Bénin, ni la justice, ni les débats. »
Malgré ces arguments, le ministère public est resté inflexible, invoquant un risque de non-comparution. La Cour a suivi cette position et rejeté la demande de liberté provisoire.
L’ex-patron de la police a, toutefois, plaidé pour son neveu, évoquant une détérioration de son état de santé en détention. Un appel resté sans effet: les deux prévenus restent incarcérés à Akpro-Missérété. Le dossier est renvoyé à octobre 2025 pour la suite de la procédure.
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