Africa-Press – Benin. Œuvrer au plus près de la moelle épinière et de ses récepteurs impliqués dans la modulation du message douloureux. Voilà ce que permet l’analgésie intrathécale, proposée uniquement dans le cas de douleurs intenses d’origine cancéreuse, réfractaires aux traitements usuels.
Un peptide isolé d’un venin pour alimenter la pompe
Elle consiste en la pose, sous anesthésie générale, d’une pompe placée sous la peau contenant non pas des morphiniques mais, par exemple, une molécule comme le ziconotide, un peptide isolé du venin d’un mollusque marin (Conus magus) particulièrement actif dans les douleurs dites neuropathiques.
Reliée à un cathéter fin assurant la délivrance directe de la molécule dans le liquide céphalo-rachidien, la pompe est activée par le patient au moyen d’une télécommande, lui permettant si besoin d’injecter des doses supplémentaires.
Une technique “insuffisamment connue”
Très efficace, cette technique a démontré sa supériorité en cas d’échec des traitements opioïdes. Néanmoins, signale la SFETD, “elle reste insuffisamment connue et utilisée par les professionnels, car la mettre en place ne s’improvise pas, organisation et expertise étant nécessaires”.
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