Africa-Press – Benin. Pourquoi et comment le Bénin a-t-il échappé à une vague de manipulation autour d’un supposé coup d’État le 7 décembre? Dans un entretien accordé à ESAE TV, le pasteur et influenceur ivoirien Camille Makosso révèle le rôle central joué par le tiktokeur béninois Alain Kenneth Adjadohoun dans la stabilisation de l’opinion publique à travers les réseaux sociaux.
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Alain Kenneth, acteur clé de la communication patriotique?
Au plus fort des rumeurs annonçant un coup d’État au Bénin, alors que certaines plateformes numériques s’enflammaient, un visage s’est imposé sur le terrain et dans les directs en ligne. C’est celui d’Alain Kenneth Adjadohoun. Selon Camille Makosso, c’est cette présence active, visible et assumée qui a contribué à couper court aux tentatives de déstabilisation du pays.
Invité sur ESAE TV, l’influenceur ivoirien explique les raisons profondes de ses prises de position publiques en faveur du Bénin. Contrairement à d’autres États africains qu’il dit avoir volontairement refusé de promouvoir, Camille Makosso affirme être venu à Cotonou pour « démonter la manipulation » orchestrée, selon lui, par certains communicants de l’espace AES. Il entend prouver que le Bénin n’était ni en crise institutionnelle ni au bord d’un putsch.
Alain Kenneth, acteur clé de la communication patriotique?
C’est dans ce contexte tendu que le rôle d’Alain Kenneth prend toute sa dimension. Camille Makosso ne tarit pas d’éloges à son sujet. Il raconte leur première collaboration lors d’un différend impliquant des communautés gabonaises et béninoises sur les réseaux sociaux, un conflit apaisé grâce à un live suivi par près de 15 000 personnes. Une expérience qui, selon lui, a révélé la capacité du tiktokeur béninois à mobiliser, calmer et réorienter les débats numériques.
Le 7 décembre, pendant que des rumeurs de coup d’État circulaient, Alain Kenneth était, selon Makosso, « le seul influenceur béninois dans les rues », multipliant les directs pour rassurer la population. Une stratégie de communication jugée décisive. « Lorsqu’un coup d’État est légitimé par la sortie massive des populations, le pays est fini », martèle Makosso. Il a salué le choix des Béninois de ne pas céder à la panique.
Pour l’invité d’ESAE TV, Alain Kenneth a joué un rôle de guide, à la fois logistique et symbolique. Il lui a facilité l’accès à certains lieux et permis de constater, sur le terrain, la normalité de la situation. Plus encore, il l’a aidé à construire un contre-récit face aux discours alarmistes diffusés en ligne.
Au-delà de l’épisode du 7 décembre, Camille Makosso estime que l’action d’Alain Kenneth relève d’un patriotisme assumé. Il va jusqu’à suggérer une reconnaissance officielle pour « services rendus à la nation » dans un contexte régional marqué par des coups d’État et des tensions où la communication numérique peut devenir une arme de déstabilisation massive.





