Africa-Press – Benin. La ministre du Travail et de la Fonction publique, Adidjatou Mathys, a apporté des précisions importantes sur les conditions de régularisation administrative des agents de l’État partis en formation.
Dans un communiqué officiel daté du vendredi 11 juillet 2025, elle rappelle que la formation continue ainsi que la prise en compte des diplômes obtenus sont strictement encadrées par un dispositif légal et réglementaire.
Selon les termes du communiqué, aucune mise en formation ne saurait être considérée comme un acte unilatéral de l’agent. Elle doit obéir à plusieurs conditions cumulatives, parmi lesquelles figurent l’ancienneté minimale de service: trois à cinq ans selon les cas, la détention préalable du diplôme exigé, l’avis favorable et motivé de l’autorité hiérarchique, l’autorisation préalable du ministre de tutelle, et l’inscription dans un plan de formation en cours de validité.
La ministre insiste sur un point souvent mal compris par les agents: le reclassement ne constitue pas la première étape de la reconnaissance administrative des diplômes. « La première étape de prise en compte des diplômes n’est pas le reclassement, mais l’obtention d’une décision de mise en stage et de retour de stage », précise le communiqué.
Ce document, seule preuve officielle de la conformité de la formation, est délivré à l’issue d’un processus d’examen conduit par des commissions techniques regroupant plusieurs ministères.
Les services du ministère du Travail ont, par ailleurs, identifié de nombreuses irrégularités. Il s’agit notamment d’agents partis en formation entre 2010 et 2012 sans autorisation préalable, de substitutions de diplômes non validées (comme le remplacement d’une licence par un master), ou encore de formations poursuivies hors de tout cadre réglementaire. À ce jour, plus de 10 000 dossiers en attente d’examen sont recensés, tous secteurs administratifs confondus.
Adidjatou Mathys a rappelé que le reclassement ne saurait être systématique: il s’opérera exclusivement en fonction des besoins de l’administration publique. Elle appelle donc l’ensemble des agents concernés à respecter les voies officielles de recours et à se conformer aux procédures établies, afin de garantir une gestion transparente, équitable et rigoureuse des carrières dans la fonction publique béninoise.
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