Molécule Miracle GLP-1: Effets Secondaires À Surveiller

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Molécule Miracle GLP-1: Effets Secondaires À Surveiller
Molécule Miracle GLP-1: Effets Secondaires À Surveiller

Africa-Press – Benin. Personne n’a oublié l’affaire du Mediator et les scandales à répétition liés aux coupe-faim ont laissé des traces. Le GLP-1 pourrait-il être le suivant? « Nous disposons d’environ vingt ans de recul avec cette classe de médicaments. Or, les effets indésirables graves des coupe-faim sont apparus, pour la plupart, dans les quinze ans », rassure l’endocrinologue Jean-Paul Thissen. Cependant, comme tout médicament, les agonistes des récepteurs du GLP-1 ont des effets secondaires.

Moindre mobilité des muscles de l’estomac

Les plus fréquents sont d’ordre gastro-intestinal. Une revue de 76 études publiée en janvier dans le British Medical Journal montre qu’avec le sémaglutide, le risque de diarrhée est doublé par rapport au placebo, celui de nausée est multiplié par trois et celui de vomissements quadruplé. Ces troubles conduisent certains patients à abandonner le traitement, mais ces effets secondaires tendent à diminuer avec le temps et sont minorés avec une augmentation progressive des doses. Ils sont dus aux gastroparésies, c’est-à-dire au ralentissement de la vidange gastrique induite par ces médicaments.

En 2023, des chercheurs canadiens ont comparé l’incidence des gastroparésies de plusieurs GLP-1 au traitement classique de l’obésité (bupropion, naltrexone) et les résultats publiés dans la revue Jama sont clairs: il y a deux fois plus de gastroparésies avec le Saxenda, et trois fois plus avec l’Ozempic. Cette moindre mobilité des muscles de l’estomac est responsable d’un autre effet indésirable, plus grave mais beaucoup plus rare: le risque de régurgitation et donc d’inhalation bronchique du bol alimentaire lors d’une anesthésie, et ce malgré l’instauration d’un jeûne de 18 heures.

C’est pourquoi la Société américaine d’anesthésie recommande d’interrompre la prise de GLP-1 24 heures à une semaine avant une intervention (selon le schéma de prescription). Autre effet secondaire considéré comme très fréquent: l’hypoglycémie, si les antidiabétiques sont associés à un sulfamide hypoglycémiant ou à l’insuline, qu’il faut alors arrêter.

Des pertes de densité osseuse et de volume du visage

Mais la menace la plus sévère est la pancréatite: d’après l’étude parue dans le Jama, une inflammation du pancréas se manifeste dans 4,6 cas sur 1000 avec le sémaglutide et dans 7,9 cas avec le liraglutide. Un risque globalement neuf fois supérieur comparé à un traitement anti-obésité sans GLP-1. Quant à la menace d’occlusion intestinale, elle était multipliée par quatre. Enfin, une perte de poids importante, obtenue avec des GLP-1 ou pas, n’est pas anodine pour l’organisme, surtout vieillissant.

La résistance osseuse en prend un coup. La densité minérale osseuse diminue significativement, sauf si le traitement est associé à un programme d’activité physique, comme viennent de le montrer des chercheurs de l’Université de Copenhague, au Danemark (Jama Network Open). Enfin, 15 % de kilos en moins font aussi fondre le visage. L' »Ozempic face » commence à inquiéter les chirurgiens esthétiques outre-Atlantique…

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