Africa-Press – Benin. La caissière d’une institution bancaire placée sous mandat de dépôt et sa supérieur hiérarchique, une cheffe d’agence ont comparu hier mardi12 août au tribunal de première instance de Cotonou.
Les deux sont poursuivies pour une affaire de retrait frauduleux de 3 millions de francs cfa du compte bancaire d’un défunt. L’opération a eu lieu en 2023 alors que le titulaire du compte est décédé depuis 2021.
Se sont les enfants du défunt qui ont constaté l’opération frauduleuse et ont alerté la banque. Un audit interne commandité par les responsables de la banque a conduit à l’interpellation de la caissière.
Selon l’audit, la signature utilisée lors du retrait litigieux dans l’agence bancaire était une imitation. À la barre, la caissière, actuellement en détention, a affirmé ne pas se souvenir du client ayant perçu la somme et dit avoir agi à la demande d’un collègue dont elle ne se rappelle plus l’identité.
La responsable d’agence a reconnu que toute opération de décaissement nécessite son aval, tout en précisant que son rôle se limite à vérifier la conformité de la signature et la disponibilité des fonds. Elle a ajouté que la signature paraissait correcte et que la pièce d’identité présentée semblait valide.
La banque, partie civile, maintient que la signature était bien fausse. L’avocat de la caissière a demandé une remise en liberté provisoire, assortie d’un cautionnement et d’une consignation dont le montant serait fixé par le tribunal.
À la demande du ministère public, le juge a renvoyé l’affaire au 14 octobre 2025 pour examiner la demande de mise en liberté provisoire et poursuivre les débats.
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