Africa-Press – Burkina Faso. Le ministère en charge des infrastructures, à travers le Fonds spécial routier du Burkina Faso (FSR-B) a tenu une conférence de presse portant sur le décret de gestion des péages et l’ouverture des postes de péage modernes. C’était ce mardi 1er juillet 2025, sur le site du poste de péage moderne de Boudtenga sur la route nationale n°4.
Lors de cette rencontre avec la presse, Théodore Gouwindmanegré Ouédraogo, directeur général du FSR-B a d’emblée souligné l’impérieuse nécessité de ce nouveau décret de gestion des péages.
Il a rappelé que ce nouveau cadre légal fait suite à l’adoption par le Conseil des ministres d’un projet de décret portant modalités de gestion du péage sur les routes bitumées à l’intérieur des limites du Burkina Faso.
Selon lui, cette réforme vise principalement à « réduire les déperditions de recettes, améliorer la fluidité du trafic aux postes de péage, sécuriser et accroître les recettes ». Il a poursuivi en éclairant que « leur mise en service prochaine s’inscrit dans une vision à long terme, bâtir un réseau routier résilient, moderne et équitablement réparti sur l’ensemble du territoire. Un réseau qui soutient la croissance économique, l’intégration des territoires et la mobilité des citoyens ».
Jean Modeste Yanogo, directeur technique du FSR-B, a détaillé les caractéristiques du poste de péage de Boudtenga. Érigé sur une superficie de 12 hectares, il dispose de 13 voies dont six pour l’aller et six pour le retour, réparties équitablement entre les poids lourds et les véhicules légers. Une voie est spécifiquement réservée aux véhicules exemptés. Il a noté que les engins à deux roues ne sont pas concernés par ce dispositif de péage.
Poursuivant sur les innovations du site, le directeur technique a mis en lumière les équipements de pointe du poste de péage. « Nous avons un système automatique de paiement. Le paiement par cash, le paiement par badge, et le télépéage. Nous avons également des capteurs d’essieux qui permettent automatiquement de compter les essieux et de permettre au logiciel de faire la facturation. Il y a des caméras qui permettent de voir les opérations sur le site.
Il y a des afficheurs automatiques de prix. Un bâtiment administratif qui abrite un poste de contrôle où s’effectuent toutes les opérations de surveillance. Nous avons un logiciel appelés DGMS qui permet de valider et créer le ticket, de suivre les opérations de paiement, de gérer un rapport journalier et d’interconnecter les différents péages… », a-t-il éclairé.
L’ouverture officielle des trois postes de péage modernes de Boudtenga, Tintilou et Kotédougou est prévue dans les prochains jours. Leur coût global est estimé à 18 milliards de francs CFA financé par le FSR-B.
Il faut noter que le Fonds Spécial Routier du Burkina a été créé par décret à la suite de la transformation du Fonds d’Entretien Routier du Burkina. C’est un établissement public de l’Etat doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière et fait partie de la catégorie des fonds nationaux.
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