Africa-Press – Burkina Faso. Présenté officiellement à la presse le dimanche 07 juillet 2025, le technicien marocain Rachid Ghaflaoui prend les rênes de l’Étoile Filante de Ouagadougou (EFO), une équipe mythique du football burkinabè, mais en difficulté depuis quelques années.
L’Etoile Filante de Ouagadougou (EFO) veut repartir sur de nouvelles bases. Pour cela, le club qui a terminé 13e du championnat sur 16 la saison écoulée se prépare. Il commence à la base s’attachant les services du Marocain, Rachid Ghaflaoui.
Lors de la conférence de presse, Ghaflaoui n’a pas caché son ambition de relancer le club sur des bases solides, tout en rappelant la réalité économique du moment. « J’ai une vision pour bâtir mon groupe avec l’aide et l’appui du comité de l’EFO. J’ai poussé le PCA à mettre la main à la poche pour qu’on puisse recruter des joueurs selon ma vision ».
Cependant, une chose est de vouloir. Une autre est de pouvoir. Mais le nouvel entraîneur se dit conscient des limites financières du club. Il impose déjà une méthode claire, loin des grosses primes d’usage. « J’ai décidé qu’on n’aura pas de grandes primes de signature. Mais on doit payer régulièrement les salaires. (…). Quand on a vu l’article qui parle de 2 millions, j’ai dit non. C’est inacceptable. On n’a pas ce moyen », affirme Ghaflaoui.
Pour lui, redresser l’EFO ne se fera pas uniquement par des recrutements. Il faut prendre en considération plusieurs aspects. « On bâtit l’EFO sur le volet financier afin que chaque mois, on puisse payer les joueurs. En même temps, il va y avoir le perfectionnement. Un joueur U19, U20, c’est un joueur qu’on prépare pour le haut niveau », explique-t-il.
Son profil de compétiteur-formateur, comme il se définit lui-même, a séduit les dirigeants de l’Étoile Filante. Et il veut mettre le prouver sur le terrain. « Le bureau m’a choisi parce que j’ai un profil de compétiteur-formateur. Le club de l’EFO, ses fans veulent le résultat. Ce sont des compétiteurs dans leur tête. Mais le club n’a pas les moyens pour le moment. C’est ça la réalité du club », rappelle-t-il.
Pour cela, il faudra être patient tout en allant sur des bases solides. A l’EFO, la pression est toujours grande sur les entraîneurs. Malgré la pression intense, il garde la tête froide. « Pour la pression, on a déjà fait face à public de 45 mille ou de 50 mille parfois dans les matchs et parfois même à l’hôtel. Mais moi, je suis là pour bâtir un club que je vais bâtir. C’est tout un système ».
Mais, l’entraîneur se montre engagé et humble. « Il y aura toujours le sérieux entre moi et le bureau. S’il n’y en a pas, je quitte dans la douceur et dans le respect avec le club. On est en train de travailler pour revoir un EFO que vous aimez », résumé-t-il. Cependant, il reste à savoir si la patience accompagnera cette reconstruction. Ghaflaoui est passé dans une dizaine de clubs avec un titre de champion du Niger et de la Super Coupe en 2017 avec le Sahel SC. Il a aussi assuré la montée en première division de AL Bahrain SC en 2022.
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