Africa-Press – Burkina Faso. Le Comité national de suivi du pèlerinage à La Mecque (CNSPM) a dressé, ce jeudi 17 juillet 2025 à Ouagadougou, à l’occasion d’une conférence de presse, le bilan officiel du Hadj 2025. Une campagne marquée par une organisation améliorée, de nombreuses innovations sanitaires et un effort collectif salué par les autorités religieuses et administratives.
Selon le président du Comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque (CNSPM), Amadou Sidibé, 8 143 musulmans burkinabè ont pu effectuer le pèlerinage en 2025. Ces pèlerins, dit-il, ont été inscrits via 113 agences de voyage et de tourisme agréées, réparties sur l’ensemble du territoire national.
L’une des grandes innovations cette année, a fait savoir M. Sidibé, est la décentralisation des visites médicales et de la vaccination dans toutes les régions du Burkina Faso. Cette avancée, dit-il, a été rendue possible grâce à l’implication du ministère de la Santé.
Une fois sur le sol saoudien, a-t-il poursuivi, la prise en charge sanitaire a également connu une amélioration. « Au total, il a été enregistré 10 182 consultations, 94 cas d’évacuation sanitaire vers différentes structures de santé saoudiennes. 2 pèlerins sont toujours en soin en Arabie Saoudite », a-t-il avancé, déplorant le décès de 8 pèlerins.
Également, en Arabie Saoudite, le président du CNSPM a informé de l’acquisition de deux ambulances neuves et entièrement équipées au profit des pèlerins, ainsi que de l’ouverture d’une clinique répondant aux normes saoudiennes.
« Pour assurer le suivi médical des pèlerins, une équipe médicale burkinabè, composée de 9 médecins (dont 6 spécialistes), 9 attachés de santé, 11 infirmiers diplômés d’État, 1 sage-femme et 1 pharmacien, a été déployée sur place », a ajouté M. Sidibé.
La compagnie nationale Air Burkina a été le transporteur officiel avec son partenaire Ethiopian Airlines, a en outre fait observer le président du CNSPM. Au total, de ses dires, 23 vols aller et 23 vols retour ont été effectués.
L’Autre point positif relevé par les conférenciers, c’est la non-participation des pèlerins clandestins. « C’est la première fois que nous faisons un Hadj sans pèlerins clandestins », a souligné Aboubacar Yougo, représentant de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB).
Bien que le bilan global soit jugé satisfaisant, le comité reconnaît que certains défis persistent. Il s’agit d’inclure la restauration dans les frais de pèlerinage et de continuer la lutte contre les filières clandestines, entre autres. Le CNSPM a promis de tirer les leçons de cette édition pour offrir un encadrement encore plus performant lors des prochaines campagnes.
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