Africa-Press – Burkina Faso. Pawend-Taoré Christian Bougma a brillamment soutenu sa thèse unique le vendredi 18 juillet 2025, au Laboratoire de Biologie et Écologie Végétale de l’Université Joseph KI-Zerbo. Devant un jury international de professeurs et maîtres de conférences, l’impétrant a été élevé au grade de Docteur avec la mention « Très honorable ».
Intitulée « Évaluation des émissions des gaz à effet de serre issues du brûlage de la biomasse et du type de fertilisation dans les systèmes agricoles au Burkina Faso », son travail s’inscrit dans une dynamique de recherche à fort enjeu environnemental.
À travers cette étude, Christian Bougma vise à alerter les décideurs politiques et les acteurs du monde agricole sur l’impact des pratiques culturales, notamment l’usage des engrais chimiques et le brûlage de biomasse, sur les émissions de gaz à effet de serre.
« L’objectif est d’interpeller les décideurs et les producteurs sur les conséquences de certaines pratiques agricoles, et d’orienter vers des alternatives plus durables », a-t-il précisé. Pour une agriculture climato-intelligente, il propose un compromis entre les décisions politiques et les réalités des producteurs.
Les recherches du nouveau docteur Pawend-Taoré Christian Bougma sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les systèmes agricoles du Burkina Faso mettent en lumière plusieurs constats majeurs qui interpellent les pratiques actuelles:
-Le brûlage de biomasse demeure une méthode agricole très répandue, son adoption étant influencée par des facteurs comme l’âge des champs et le genre du producteur.
-Cette pratique est une source significative d’émissions de carbone, particulièrement prononcée dans la zone soudanienne et au sein des jeunes champs.
-L’utilisation d’une dose mixte d’engrais telle que couramment vulgarisée entraîne une augmentation des émissions cumulées de protoxyde d’azote (N2O) de 20,1 % par rapport à l’emploi exclusif de fumier.
-L’application des facteurs d’émission du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) introduit une incertitude notable dans les inventaires nationaux des GES, suggérant un besoin d’affiner les méthodes de calcul locales.
Ces découvertes soulignent l’urgence d’adopter des alternatives plus durables pour une agriculture climato-intelligente au Burkina Faso. Face à ces observations, Christian Bougma recommande une réduction de l’utilisation des engrais chimiques au profit des fertilisants organiques, jugés moins émetteurs de gaz à effet de serre.
Le jury a salué la qualité scientifique de ses travaux, reconnaissant l’importance de son apport pour l’environnement et l’agriculture au Burkina Faso.
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