Grand Musée Égyptien: 19 Laboratoires de Restauration

Grand Musée Égyptien: 19 Laboratoires de Restauration
Grand Musée Égyptien: 19 Laboratoires de Restauration

Africa-Press – Burkina Faso. Le prestigieux centre de conservation du Grand Musée égyptien (GEM), c’est Fort Knox: contrôles de sécurité draconiens, systèmes d’alarme, portes blindées, codes… Ici arrivent et sont stockés tous les trésors de l’Égypte ancienne, les réserves pouvant accueillir plus de 100.000 objets. 120 conservateurs et 89 archéologues travaillent dans ce centre ouvert en 2010, bien avant le musée.

Chacun de ses 19 laboratoires est spécialisé dans un matériau particulier – bois, papyrus, pierre monumentale, céramiques, bijoux… -, et exhale sa propre atmosphère clinique, ultramoderne avec sa température, son taux d’humidité et son matériel dernier cri. Imagerie multispectrale, microscopie électronique, spectroscopie, diffraction des rayons X, scanners à haute résolution font parler chaque objet: de la composition des dessous de Toutankhamon à la reconstitution d’éventails et de colliers, en passant par la couleur des taches des vaches célestes peintes sur le lit funéraire du jeune roi que l’on croyait noires, alors qu’elles étaient bleues.

Dans la salle des papyrus, deux conservateurs s’affairent autour d’un des précieux parchemins posés sur une table d’opération. Il a fallu six mois pour déplier ses deux mètres de longueur pour éviter qu’il ne se détériore. Plus loin, un laboratoire immense aligne des dizaines de somptueux sarcophages, sur lesquels des spécialistes agissent en orfèvre pour retrouver un dessin ou une couleur.

De nombreuses découvertes

« Nous employons des techniques non invasives, explique Hussein Kamal, le directeur du centre de conservation. Depuis 2010, 57.000 objets sont passés ici: nous les nettoyons, nous les analysons, nous menons des traitements préventifs pour qu’ils ne se détériorent pas. Et nous conservons toutes les informations recueillies dans une banque de données. »

Les découvertes sont nombreuses, dévoilées au fur et à mesure. Comme celle publiée en 2024 dans Journal of the General Union for Arab Archaeologists et dont Hussein Kamal est cosignataire, concernant l’impressionnante armure de Toutankhamon, un objet rare, très détérioré par les traitements infligés à l’époque d’Howard Carter. Les chercheurs égyptiens ont étudié et reconstitué la fabrication de l’armure, montré l’agencement des bandes de cuir reliées aux couches de lin, offrant une élasticité et une résistance surprenantes. Et contrairement à plusieurs hypothèses, aucune trace de sang ou même d’impact n’a touché l’armure qui n’a jamais été utilisée dans un combat.

Ces études sont menées avec de nombreuses équipes d’autres pays, au premier rang desquels les Japonais, qui nouent des partenariats avec le GEM depuis presque vingt ans.

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