Diaspora: Renforcer la Contribution des Burkinabè

Diaspora: Renforcer la Contribution des Burkinabè
Diaspora: Renforcer la Contribution des Burkinabè

Africa-Press – Burkina Faso. Les Burkinabè de l’extérieur sont présents dans diverses parties du monde, avec de multiples profils, offrant des potentialités pour contribuer au développement du pays, surtout en ce moment où le Burkina Faso a amorcé l’élan d’un développement endogène, fondé sur les ressources qui lui sont propres. Les défis de développement et ceux sécuritaire et humanitaire imposent l’implication de la diaspora dans tous les secteurs de développement, sans oublier la valorisation de leurs actions pour la construction nationale. Structurer ce beau monde pour que les compétences ne se dispersent pas fait partie des missions du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur. Ce mardi 11 novembre 2025, face aux députés de l’Assemblée législative de transition, le ministre Karamoko Jean-Marie Traoré s’est exprimé sur les mesures envisagées pour structurer cette diaspora, forte de plus de 16 millions de Burkinabè.

« Conscient de la nécessité d’une meilleure organisation et de la participation de la diaspora à la vie nationale, le gouvernement a adopté, en 2024, un décret portant institution du Haut conseil des Burkinabè de l’extérieur (HCBE) », a d’entrée de jeu souligné le ministre en charge des affaires étrangères. « Cette instance a pour mission de favoriser une meilleure structuration de la diaspora à travers la création, dans chaque juridiction diplomatique et consulaire, de Conseils de base. Ces structures de proximité constituent des cadres de concertation, d’échanges et de mobilisation des Burkinabè résidant à l’étranger autour de leurs préoccupations et de leurs intérêts communs. Les Conseils de base permettront aux membres de la diaspora de se réunir conformément aux dispositions réglementaires en vigueur, de débattre des questions relatives à la vie communautaire et de faire remonter leurs préoccupations aux ambassades et consulats dont ils relèvent », a-t-il expliqué.

Outre cela, Karamoko Jean-Marie Traoré évoque la Stratégie nationale de gestion de la diaspora (SNGD) 2025-2029, première politique du Burkina Faso en matière de diaspora, adoptée par arrêté conjoint du 8 avril 2025. En plus de permettre la mise en œuvre de la stratégie en question, elle a pour ambition de renforcer la protection des Burkinabè de l’extérieur, de les organiser et de les mobiliser, cela en vue de leur contribution au développement socioéconomique et culturel du Burkina Faso. « Elle permettra aussi de renforcer les liens affectifs et le sentiment d’appartenance à la mère patrie », a-t-il précisé, ajoutant la mise en œuvre du Plan d’actions national 2025-2027 de la Stratégie nationale de gestion de la diaspora (SNGD) qui, à travers plusieurs activités, devrait permettre à la diaspora de contribuer à plus de 4% du PIB national, ce, d’ici à 2029, selon les estimations du ministre en charge des Burkinabè de l’extérieur.

Pour cette année 2025, annonce-t-il, son département a en projet la création d’une plateforme numérique de la diaspora avec, à la clef, la mise en place d’un guichet unique. Ce guichet interviendra comme interface, permettant dans un premier temps de faciliter l’accès des Burkinabè de l’extérieur à toutes les informations utiles, puis, dans un second, d’alléger en leur faveur toutes les procédures en matière d’investissements et d’entrepreneuriat dans leur pays d’origine. « Il faut mentionner que le partenariat entre mon département et des structures non étatiques aboutira également à la mise en place d’un projet de mobilisation de la diaspora autour des différentes initiatives présidentielles », a-t-il relevé, outre le projet de création d’un fonds d’investissement des Burkinabè de l’extérieur, dont l’objectif est de mobiliser l’épargne de la diaspora, ceci pour financer des projets structurants en leur faveur.

Par ailleurs, afin de tirer le dividende des fils du pays disposant d’expertises à l’extérieur au profit du développement national, il est prévu la mise en place d’un répertoire des experts de la diaspora. Cette initiative est en cours de mise en œuvre. « II faut relever également le projet de création d’un observatoire national des migrations qui prendra en compte tous les acteurs pertinents pour mener des études et des réflexions en vue d’optimiser la contribution de la diaspora au développement national », a-t-il poursuivi avant de conclure sur ces mots: « alors que l’intérêt pour l’investissement au Burkina Faso continue de croître, en témoigne l’engagement pour les différentes opérations de réalisation de grands projets avec la nouvelle dynamique impulsé par les plus hautes autorités de notre pays tels que Faso Mêbo, la diaspora burkinabè est disposée à exploiter toutes les opportunités pour bâtir un avenir plus prometteur pour tous les Burkinabè », a affirmé M. Traoré.

Erwan Compaoré

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