Chaînes de valeur du Moringa et recherche d’investisseurs

Chaînes de valeur du Moringa et recherche d'investisseurs
Chaînes de valeur du Moringa et recherche d'investisseurs

Africa-Press – Burkina Faso. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), en collaboration avec Agrodev Services et CBI, a organisé une journée spéciale consacrée au partage des opportunités d’investissements dans les chaînes de valeur du moringa au Burkina. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le chef de programme de l’UICN, Dr Jacques Somda. C’était aussi en présence des représentants des co-organisateurs, notamment le directeur général d’Agrodev Services Logistiques, Jean Bosco Dibouloni, et du consultant de CBI, Dr Andreas Wesselmann.

Placée sous le thème « Investir dans le moringa pour l’emploi et le climat », cette journée vise en effet à stimuler l’investissement structurant et direct dans le secteur du moringa au Burkina.

Pour ce faire, il sera spécialement question de présenter l’état des lieux du secteur moringa du Burkina, de démontrer l’existence d’un marché national, régional et international non satisfait, de partager les différents modèles économiques dans les chaînes de valeurs du moringa et leur rentabilité, ainsi qu’identifier les investisseurs potentiels et les fonds capables d’être mobilisés pour le financement du secteur.

En ouvrant officiellement cette journée dédiée au partage des opportunités d’investissement dans le secteur de moringa, le chef de programme de l’UICN, Dr Jacques Somda, a indiqué qu’elle trouve sa pertinence dans un contexte marqué par l’accélération de la demande mondiale de produits à base de moringa, mais également par la nécessité d’une professionnalisation accrue des acteurs et d’un passage à l’échelle des modèles de production.

En tant qu’investisseur social, l’UICN œuvre, selon lui, au renforcement des chaînes de valeur du moringa avec pour objectif de favoriser la durabilité environnementale, l’autonomisation économique des producteurs, et les chaînes de distribution.

Il a rappelé que le Burkina dispose de tous les atouts pour devenir le premier producteur de moringa en Afrique. Mais pour transformer ce potentiel en réalité, il est indispensable de mobiliser toutes les énergies entre les pionniers du secteur, les nouveaux acteurs, les prestations de services, les institutions financières et les chaînes de distribution, a-t-il dit, tout en appelant à l’audace et à l’innovation des entrepreneurs et investisseurs afin de développer des modèles économiques viables et compétitifs, capables de hisser le moringa burkinabè au rang des filières d’excellence.

Le directeur général d’Agrodev Services, Jean Bosco Dibouloni a renchéri en ajoutant qu’il s’agit de se donner de meilleures idées et de se donner de meilleurs filons afin de faire du Burkina, le premier pays producteur du moringa en Afrique.

Le consultant de CBI, Dr Andreas Wasselmann, a pour sa part, souligné que bien que le Burkina ait un potentiel climatique favorable à la production du moringa, l’offre est limitée et la production n’est pas suffisante, alors que la demande, déjà élevée, va s’accroître de plus en plus. A titre d’exemple, il dit avoir invité quelques producteurs burkinabè à une foire dénommée Biofar qui se tient en Allemagne et il y a eu une mise à relation. Après discussion, des entreprises étaient intéressées et voulaient environ 600 tonnes de moringa séchées, demande que le Burkina n’a pas pu honorer. Le défi majeur actuel au niveau du Burkina, c’est que ce sont des petits producteurs d’un ou deux hectares. Et avec ce type de production, on ne peut pas avoir de grandes quantités.

C’est pourquoi il conseille aux producteurs de se regrouper en coopératives et de produire dans les mêmes conditions, c’est à dire en privilégiant la production biologique, cela permettra d’accroître l’offre.

Dans les quinze prochaines années, d’après lui, la demande de moringa au niveau mondial va s’accroître de 10% chaque année.

Cette journée sur le Moringa au Burkina Faso, il faut le rappeler, est une opportunité offerte par le Gouvernement Burkinabè et la banque mondiale, à travers le Projet de gestion durable des paysages communaux pour la REDD+ ( PGPC/REDD+)

Yvette Zongo

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