Africa-Press – Burkina Faso. Un panel consacré à l’« IA inclusive » a ouvert, ce mardi 18 novembre 2025 à Ouagadougou, les activités de la 20e Semaine du Numérique. Organisé en marge de la cérémonie officielle, il a réuni experts, étudiants et professionnels autour du thème « Gouvernance, talents et marchés pour une IA inclusive ».
Cette 20e édition, patronnée par le Président du Faso, marque deux décennies d’engagement en faveur du numérique au Burkina Faso. La Ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabané, a insisté sur cet ancrage durable.
« Déjà 20 éditions pour cette manifestation nationale qui regroupe les acteurs de l’écosystème du numérique. C’est dire que c’est une manifestation mature, durablement ancrée dans le paysage de notre pays et au-delà » a-t-elle expliqué.
Elle a souligné l’importance accordée à l’intelligence artificielle (IA) dans la stratégie nationale de transformation numérique. « L’intelligence artificielle est au cœur d’une révolution industrielle que nous appelons la quatrième révolution.
Une révolution qui bouleverse tous les secteurs, qui modifie nos modes de communication et qui représente une immense opportunité pour booster tous les secteurs d’activité», a-t-elle ajouté.
La ministre voit dans l’IA une opportunité incontournable pour améliorer la gouvernance, le système sanitaire, éducatif et sécuritaire. « Le choix de ce thème découle de l’engagement de notre pays à tirer pleinement profit de cette révolution industrielle pour le bien-être de nos populations», a-t-elle indiqué.
Paneliste invité, Alassane Kanfando, responsable réseau et sécurité à Télécel Faso, a estimé que le Burkina Faso a le potentiel pour devenir un pôle régional dans le domaine de l’IA. « Il n’est pas extraordinaire aujourd’hui que le Burkina Faso soit un hub régional ou africain, dans la mesure où nous avons tous les moyens possibles pour investir dans l’IA, pour peu qu’il y ait une volonté politique», a-t-il déclaré.
Il a rappelé que l’IA était un trait d’union entre administration publique et entreprises privées, avec des applications concrètes comme la traduction automatique des langues nationales, les services administratifs simplifiés ou encore la cybersécurité.
« L’IA permet de réduire les attaques informatiques ou même de faciliter les études de marché qui se faisaient autrefois à grand prix et sur des semaines. Aujourd’hui, cela se réalise en cinq minutes », a souligné Alassane Kanfando.
Néanmoins, il n’a pas manqué pas de pointer certains risques. « Comme toute technologie, il y a des faiblesses à affronter. Par exemple, l’IA permet aux étudiants de tricher. Mais c’est aussi par l’IA qu’on peut lutter contre cela », a-t-il insisté.
Parmi les activités phares de cette édition figurent les panels, le Salon international des TIC et de la bureautique de Ouagadougou (SITICO), le village des startups, ou encore la Nuit des lauréats. L’espace « Voyage vers le futur », le « Robot IA » et des ateliers d’initiation à la robotique figurent parmi les innovations majeures. Le Ghana est l’invité d’honneur de cette édition, tandis que les pays de l’AES, Mali et Niger, sont les invités spéciaux.
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