Africa-Press – Burkina Faso. Le terrain annexe du Stade du 4-Août, à Ouagadougou, a accueilli, le 14 novembre 2025, les finales nationales des compétitions de sports unifiés dédiées aux écoles inclusives et aux personnes déplacées internes. Au total, 400 enfants y ont pris part dans une ambiance festive.
Ces finales marquent la fin de la saison pour Special Olympics Burkina Faso. Elles interviennent après les compétitions régionales organisées à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Kaya, qui ont permis de sélectionner les équipes présentes en floorball et en football unifié.
En floorball unifié, l’Association des parents d’enfants encéphalopathes (APE) de Ouagadougou s’est imposée face à son homologue de Bobo-Dioulasso par 1-0. La finale de Football unifié a connu le même score: l’équipe de Château A, également basée à Ouagadougou, a pris le dessus sur l’APE de Bobo-Dioulasso.
A l’issue des rencontres, le ministre des Sports, Roland Somda, a salué la portée inclusive de l’événement: « Pour ce que nous avons vu ce soir, l’appellation d’enfants vivant avec un handicap peut être qualifiée de virtuelle parce que nous avons vu des enfants vivant avec un handicap s’exprimer avec des enfants bien portants ».
Il estime que cette démarche rejoint la vision du chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, qui « œuvre pour le développement du capital humain et pour un Burkina Faso inclusif, où personne n’est laissé de côté ». Pour le ministre, cette initiative illustre un bel exemple de pratique sportive ouverte à tous.
Le représentant de Special Olympics International Shawn Fergusson a salué la qualité des finales et la mobilisation des enfants pour la pratique du sport inclusif. « Quand vous voyez la joie et l’inclusion qu’il y a ce soir entre les enfants ce soir, en venant de Washington, je suis vraiment fier de ce que j’ai vu ce soir. Nous avons passé de bons moments avec les enfants.
Ce qui s’est passé ici a beaucoup de sens pour nous parce que cela met en avant l’inclusion que nous souhaitons ». Il a aussi reconnu l’appui de l’UNICEF et du ministère en charge des Sports, qui « a contribué au un rayonnement de cet événement »
Charles Nyambe, représentant de Special Olympics Afrique a souligné l’importance du travail accompli au Burkina Faso: « Ces enfants vivant avec une déficience intellectuelle et les difficultés qu’ils rencontrent sont la raison pour laquelle nous sommes là. Sans ces enfants qui jouent aujourd’hui, Special Olympics n’existerait pas. Donc, notre objectif est de nous assurer que ces enfants vivant avec une déficience intellectuelle reçoivent le soutien de nos investissements ».
Annick Pikbougoum, directrice exécutive de Special Olympics Burkina a exprimé sa satisfaction face à la reconnaissance internationale du travail accompli. Pour elle, la dynamique en cours marque dans un secteur où les personnes handicapées intellectuelles restent souvent marginalisées.
« Quand on reçoit autant d’éloges, on ne peut qu’être content et savoir que tout ce que nous faisons est reconnu. Mais ça ne doit pas s’arrêter. C’est plutôt un point de départ, un appel à faire mieux », a fait savoir Annick Pickbougoum.
Au total, 400 enfants venus des régions du Guiriko, des Kuilsé et du Kadiogo ont participé à ces championnats nationaux, apportant une diversité qui souligne l’envergure et l’importance de cette initiative sportive inclusive.
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