Africa-Press – Burkina Faso. Dans le cadre de la mise en œuvre de la sous-composante 3.2 du Projet de gestion durable des paysages communaux pour la REDD+, trois appels à projets ont été lancés en 2024 et 2025 en vue de financer des entreprises spécialisées dans la transformation et la commercialisation des produits forestiers non ligneux, le bio compost et la préservation des forêts. Ce jeudi 20 novembre 2025, le comité chargé d’approuver les sous-projets à financer tient sa deuxième session de l’année. Pour le présent appel à projets, ce sont 498 sous-projets parmi lesquels on compte 442 plans de développement d’entreprises, 33 moyennes unités d’entreprises et 23 bio compost qui ont été sélectionnés. Ces 498 sous-projets ont un besoin de financement de 2 051 806 041 FCFA.
Au cours de la présente session, le Comité d’approbation va apprécier le déroulement du processus global de sélection ainsi que les montants alloués et les types de projets retenus. Il va également veiller à une répartition géographique équitable des financements et enfin procéder à la validation de la liste des sous-projets sélectionnés pour être financés, a indiqué Laurent Woba, représentant du secrétaire général du ministère de l’Environnement qui a ouvert les travaux.
Les sous-projets retenus, faut-il le souligner, sont répartis dans trois catégories. Il y a les plans de développement d’entreprises au nombre de 442 qui bénéficieront de financements inférieurs ou égal à deux millions de FCFA chacun, les moyennes unités d’entreprises qui recevront des subventions supérieures à 10 millions mais inférieures à 50 millions de FCFA et 23 sous-projets de bio compost qui auront des subventions inférieures ou égales à 10 millions de FCFA, précise Amadou Ouédraogo, coordonnateur de la sous-composante 3.2 de la PGPC/REDD+ pour le programme de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
« Ces projets ont pour objectif d’accompagner les acteurs du milieu rural, de renforcer leurs capacités pour qu’ils puissent bien exploiter durablement les ressources forestières, créer de l’emploi vert au niveau rural, générer des revenus, lutter contre la pauvreté et surtout permettre de préserver durablement les ressources forestières pour nous-mêmes et les générations futures », a-t-il ajouté.
Il faut noter que parmi les sous-projets qui seront financés, certaines entreprises interviennent dans le domaine des produits forestiers non ligneux, du néré à travers la fabrication du soumbala, d’autres dans le beurre de karité, le moringa ou encore le bio compost. Elles évoluent dans la transformation (jus, huile, etc.), la commercialisation et les services (production d’emballages, de machines). En plus de la subvention, ces entreprises vont bénéficier de renforcement de capacités en gestion financière et des thématiques en lien avec la santé des forêts.
La sous-composante 3.2 est une des 4 composantes de la PGPC/REDD+. Elle a pour objectif de renforcer, améliorer et faciliter le développement des chaînes de valeur des produits forestiers non ligneux. À travers des appels à projets, elle apporte des financements aux acteurs évoluant dans le domaine des produits forestiers non ligneux au niveau des communes cibles du projet. La PGPC/REDD+ intervient dans 96 communes réparties dans huit régions.
En 2024, 495 sous-projets ont été financés par la sous-composante 3.2 de la PGPC/REDD+ à hauteur de 2 437 337 319 FCFA. Selon Dr Jacques Somda, chef de programme de l’UICN-Burkina Faso, la majorité des entreprises ayant bénéficié de ce financement ont déjà reçu au moins 90% des fonds pour l’exécution des activités. Ils ont aussi bénéficié de formations en termes de gestion financière. « Nous avons visité récemment des réalisations, notamment des unités de transformation, et la satisfaction était au rendez-vous », a-t-il ajouté.
Armelle Ouédraogo
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