Marche de l’opposition à Ouaga :«Nous avons fait le tour de la ville en courant»

Marche de l’opposition à Ouaga :«Nous avons fait le tour de la ville en courant»
Marche de l’opposition à Ouaga :«Nous avons fait le tour de la ville en courant»

Africa-PressBurkina Faso. L’opposition politique burkinabè a arpenté les rues de la ville de Ouagadougou, ce samedi 3 juillet 2021. De la Place de la Nation au rond-point des Nations Unies, en passant par le rond-point des cinéastes et la Cathédrale, les manifestants ont battu le pavé dans la capitale du Burkina Faso.

Il est 8H à la place de Nation et l’on pouvait compter du bout des doigts le nombre de manifestants venus soutenir la cause du Chef de file de l’Opposition Politique (CFOP). Il faudra attendre 10H pour voir les organisateurs de la marche rallier la Place de la Nation. Le chef de file de l’opposition politique, Eddie Komboigo, donne alors le ton de la marche. Pour lui, c’est une marche « silencieuse et pacifique ».

Mais finalement, la marche s’est apparentée à un semi cross populaire, comme le pense ce manifestant qui a requis l’anonymat. “Nous avons couru de la Place de la Nation à… la Place de la Nation. Nous avons fait le tour de la ville en courant. Mais cela a un double avantage. Parce que, non seulement, nous avons exprimé notre ras-le-bol pour l’amélioration de la gestion de la chose publique, mais aussi, nous avons fait du sport“, a-t-il dit, avant de confier qu’il a vu “des manifestants obligés d’abandonner“.

Armés de sifflets et de vuvuzelas, les “marcheurs-coureurs” du jour sont sortis nombreux pour exiger « davantage d’engagements pour le retour de la paix et la sécurité au Burkina Faso ». Ainsi, de la Place de la Nation au rond-point des Nations Unies, en passant par le rond-point des cinéastes et la Cathédrale l’opposition, soutenue par ses sympathisants, a battu le pavé à Ouagadougou. Tout au long de la marche, des manifestants scandaient « libérer Gilbert Diendéré ».

En plus, des policiers, des militaires et gendarmes radiés suite à la mutinerie de 2011 ont également participé à cette marche. Chacun était donc venu dénoncer son cas et revendiquer une prise de décision en sa faveur.

« Au Président Roch Kaboré, nous demandons à ce qu’il prenne en compte les doléances des policiers, des militaires et des gendarmes radiés. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation difficile. Le pays traverse des difficultés », déclare le porte-parole des policiers, militaires et des gendarmes radiés suite à la mutinerie de 2011, Omar Junior Bahoro.

A l’écouter, certains de leurs camarades sont même “disponibles” pour soutenir les actions de lutte contre l’insécurité. « Nous avons des camarades qui sont encore valides et qui sont disponibles pour se mettre à la disposition du Président de la République pour apporter leur soutien à leur camarade sur le terrain », ajoute-t-il.

Concernant la marche, Eddie Komboïgo, a expliqué qu’elle vise à rendre un hommage « aux martyrs ». En 10 points, il a interpellé le Président du Faso. Pour le président du CDP, beaucoup de choses sont des préalables pour l’essor du « pays des Hommes intègres ». « Sans paix et sécurité, aucune action de développement n’est envisageable », a-t-il martelé.

Il est également revenu sur la disponibilité du CFOP à mener des discussions afin d’aboutir à des réponses qui pourront sauver le Burkina Faso. « L’opposition politique réitère sa disponibilité pour discuter de toutes les questions relatives à la sécurité de notre pays. L’opposition appelle à l’organisation des assises nationales sur la sécurité », a lancé Eddie Komboigo.

Il faut noter que cette marche a connu la participation de quelques leaders politiques. Tahirou Barry, Me Gilbert Noël Ouédraogo, Achille Tapsoba et Do Pascal Sessouma y étaient entre autres présents. Pour Tahirou Barry, la marche était un satisfecit à son goût. « Nous sommes satisfaits de la mobilisation, mais ce n’est que le début, si rien ne change », a-t-il prévenu. Jules César KABORE et Basile SAMA

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