Crise à la Fédération burkinabè de football : Jean Yaméogo parle de sa médiation

Crise à la Fédération burkinabè de football : Jean Yaméogo parle de sa médiation
Crise à la Fédération burkinabè de football : Jean Yaméogo parle de sa médiation

Africa-Press – Burkina Faso. Le torchon brûle entre le président de la Fédération burkinabè de football et certains membres du Comité exécutif qui estiment avoir été injustement remplacés. Ces derniers ont saisi la justice pour trancher l’affaire. Pour Jean Yaméogo, président du Comité national olympique et des sports burkinabè (CNOSB), médiateur nommé par le ministre des sports et des loisirs, cette crise est le fruit d’une mauvaise compromission lors des élections.

L’affaire a éclaté le 15 octobre 2021 lorsque, dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, le président de la Fédération burkinabè de football procédait à un réaménagement du Comité exécutif. Le troisième du genre en un an de présidence. Ainsi, on apprenait que Raymond Dagba Papy, chargé de la normalisation des centres de formation, Sibiri Jean Paul Ramdé, président de la commission juridique et d’octroi de licences aux clubs, Mme Isabelle Tall, présidente de la commission développement du football féminin et Boureima Zio, patron de la commission centrale des arbitres quittaient le navire selon le bon vouloir du prince.

Seulement, ce réaménagement ne passera pas comme une lettre à la poste puisque les dégagés vont porter l’affaire en justice. La crise qui couvait depuis quelques temps venait d’éclater au grand jour. Le timing, selon certains, n’était pas le bon puisque les changements intervenaient à quelques jours des deux derniers matchs des Etalons aux éliminatoires de la Coupe du monde 2022. Les représentants burkinabè avaient encore toutes les chances de disputer les matchs de barrage s’ils venaient à bout du Niger et de l’Algérie.

Pour éviter une métastase du problème susceptible de toucher l’équipe nationale dans cette phase cruciale, le ministre des sports et des loisirs, Dominique Nana, a publié un communiqué appelant les protagonistes à taire leurs égos afin de permettre à l’équipe nationale d’aborder sereinement le dernier virage des éliminatoires du mondial 2022.

Il a, par la suite, demandé au président du Comité national olympique et des sports burkinabè d’entreprendre une médiation afin d’éviter que le torchon ne se consume entièrement. Jean Yaméogo en a l’habitude. Depuis sa présence à la tête du CNOSB, il a conduit des médiations à la fédération de karaté do, de boxe, etc. Ces négociations ont permis la mise en place d’équipes directrices et la reprise des activités dans ces fédérations.

Le président du CNOSB a rencontré à deux reprises le Comité exécutif de la Fédération burkinabè de football. « J’ai rencontré à deux reprises le président de la fédération. La dernière fois, j’ai posé les problèmes pour avoir l’avis du président. Il m’a demandé le temps de la réflexion pour voir son bureau et me revenir », a indiqué le président du CNOSB.

Seulement, le retour du président Lazare Banssé se fait toujours attendre. « Il ne m’est pas encore revenu, je comprends. Le problème est en justice et en plus les Etalons doivent jouer les derniers matchs des éliminatoires de la Coupe du monde. Il faut donc tempérer pour que les Etalons puissent jouer dans les bonnes conditions. J’ai foi que le président va me revenir et me donner son avis », a-t-il ajouté.

Pour l’instant, la crise demeure ouverte entre le patron de la FBF et les réaménagés. Pour Jean Yaméogo, cette situation est le fruit, comme d’autres crises, d’accords mal ficelés ou même d’accords contre nature. « Il y a eu des compromissions au départ. J’ai tout fait mais en vain pour que les gens se mettent sur la même ligne. Ils ont fait des combinaisons, on a fait les élections et après il y a des problèmes. Celui qui a été élu dit que ça bouillonne à l’intérieur, qu’il est un peu contesté et qu’il est obligé de réaménager la fédération pour pouvoir s’assoir », a révélé Jean Yaméogo. Le patron du CNOSB, en dépit de l’ampleur de la crise, a foi que les différentes parties trouveront un terrain d’entente afin de ramener un climat apaisé au sein du football burkinabè. Jacques Théodore Balima

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