
Africa-Press – Burkina Faso. « Anthropologie culturelle burkinabè », tel est le titre de l’œuvre du moine et prêtre, Pascal Ouédraogo du monastère Saint Benoit de Koubri. Éditée en 2020 la version améliorée a été rééditée en 2021. Dans son œuvre, l’homme de Dieu veut éveiller les consciences de tous ceux qui sont en quête de leur identité fondamentale, surtout burkinabè. Tout en faisant voyager ses lecteurs dans la langue mooré ainsi que d’autres langues.
Dans cette nouvelle édition, le religieux anthropologue propose une autre version de son œuvre « Anthropologie culturelle burkinabè » éditée en 2020 et rééditée en 2021. Une version améliorée du texte avec l’intention de donner plus de clarté au contenu et à la présentation. Le livre du père Pascal Ouédraogo du monastère Saint Benoit de Koubri se lit très facilement et est pleine de découvertes. C’est un voyage dans la langue mooré, avec des ressemblances de certains mots dans d’autres langues.
En effet, « L’Anthropologie culturelle burkinabè » de l’auteur est une forme de cours d’histoire sur le milieu moaga. Pour mener à bout son analyse, le prêtre et moine a procédé par un questionnement de la place de l’homme dans son environnement culturel moaga. Sa méthode a consisté à sélectionner un certain nombre de mots-clés de la langue mooré afin de les classer par thèmes centraux en donnant leur sens. L’œuvre est épaisse de 95 pages et subdivisée en 16 chapitres. L’homme de Dieu y explique par exemple la différence entre le « ninsaala », « l’homme » en langue mooré et le « neda », la personne en tant qu’être personnel et relationnel à partir d’un lieu, d’un milieu et d’un langage.
Le ninsaala (l’homme) est, selon son écrit, un être humain intrinsèquement relationnel et dynamique avec lui-même, avec ses semblables et son milieu. Ce qui est un fait fondamental pour son équilibre vital. Le ninsaala se perçoit par ailleurs comme neda, individu unique et personnel, appelé à s’ouvrir à lui-même et à l’autre. Ce sont donc des dimensions spirituelles et humaines autour desquelles le ninsaala se construit.
Le neda a conscience de manière très profonde dans sa propre existence qu’il est une histoire qui le relie à un passé connu et inconnu, dans un présent instable. Dans cette réflexion anthropologique, le moine de Koubri montre que le neda a la tentation de se replier sur lui-même ou de se projeter dans un avenir incertain. Être neda est alors une expérience dramatique qu’il faut relativiser avec humour et intelligence.
Il doit découvrir le sens culturel et la vraie valeur de son existence personnelle et collective le conduisant à sa destinée finale, enseigne aussi l’homme de lettres. Le neda est unique et un tout indivisible. Le ninsaala, par contre, n’est pas un être achevé, figé dès le départ, il est destiné à évoluer avec sa participation consciente et active à son humanisation permanente, lente et progressive.
Le livre s’adresse à tout homme en quête de son identité fondamentale, mais plus particulièrement aux burkinabè. L’œuvre est disponible à la librairie Jeunesse d’Afrique de Ouagadougou et sur place au monastère Saint Benoit de Koubri au prix unitaire de 3000 FCFA. YZ
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