Des journalistes renforcent leur culture en statistiques de l’énergie

Burkina Faso : Des journalistes renforcent leur culture en statistiques de l’énergie
Burkina Faso : Des journalistes renforcent leur culture en statistiques de l’énergie

Africa-PressBurkina Faso. Le sous-programme statistique du Programme d’appui à la gestion publique et aux statistiques (PAGPS/SPS) a organisé un atelier de formation sur l’utilisation des statistiques sur l’énergie au profit des journalistes. Cette session s’est tenue en collaboration avec la direction générale des études et des statistiques sectorielles du ministère de l’Energie, les 18 et 19 février 2021. Elle a drainé à Ouagadougou, des représentants d’organes de presse écrite, audio-visuelle et en ligne.

Des statistiques sont produites depuis plusieurs années sur l’énergie au Burkina Faso par plusieurs acteurs. Cependant, ces productions statistiques ne sont pas utilisées de manière optimale en raison de manque de culture statistique et de formation des utilisateurs potentiels. Pour encourager l’utilisation des données produites, l’Union européenne a retenu lors de la planification des activités du PAGPS/SPS d’organiser dans la dernière année de mise en œuvre du programme, de nouvelles sessions de formation d’utilisateurs.

Ces nouvelles sessions s’articulent autour de nouveaux domaines pour lesquels la production statistique s’est améliorée et s’est enracinée ces dernières années. C’est dans ce contexte qu’un atelier de formation concernant l’utilisation des statistiques sur l’énergie a été initié, les 18 et 19 février 2021 à Ouagadougou, au profit des hommes de médias.

Cette formation avait pour objectif de faire le point sur la disponibilité des données dans le domaine de l’énergie, de présenter aux participants les thèmes couverts, les caractéristiques des données disponibles et leurs limites. Pour ce faire, différentes communications ont été développées par Harouna Ouédraogo et Kassim Guiré, experts en analyse trans-sectorielle. Ceux-ci se sont penchés sur les généralités, la production des statistiques de l’énergie, l’analyse des statistiques de l’énergie, l’utilisation et l’utilité des statistiques de l’énergie au Burkina Faso en vue de dégager des perspectives.

Pour les communicateurs, l’utilité des statistiques de l’énergie n’est plus à démontrer. Car, les statistiques sont indispensables pour la planification énergétique (les 1 000 MW du Burkina et le cas Ghana), l’élaboration de bilans énergétiques, la gestion optimale des chaînes énergétiques, l’allocation des ressources et les choix stratégiques. Cependant, au Burkina Faso, les statistiques de l’énergie sont rares, peu fiables et souvent inaccessibles.

Des contradictions dans le PNDES

Concernant la qualité des données, M. Guiré a relevé des contradictions au niveau des indicateurs retenu dans le PNDES. Alors que la proportion des ménages utilisant l’électricité comme principale source d’éclairage est passée de 14,9% en 2009 à 24,4% en 2014, le gouvernement ambitionne d’accroître le taux d’électrification nationale de 18,83 en 2015 à 45% en 2025. Face à cette situation, l’expert a proposé les recommandations suivantes : Développer la culture des statistiques des décideurs dans le secteur de l’énergie, organiser les états généraux des statistiques de l’énergie, renforcer les capacités et les compétences des producteurs de statistiques de l’énergie, et améliorer la publication des statistiques de l’énergie.

De son côté, le directeur par intérim des statistiques sectorielles au ministère en charge de l’Energie, Samuel Sawadogo, a expliqué qu’on entend par données statistiques toutes informations quantitatives basées sur une définition précise se référant à un cadre conceptuel ou comptable donné et élaborées grâce à certains outils et méthodes scientifiques pour répondre à des besoins d’analyses pour la prise de décisions.

Des participants expriment leur satisfaction

Aussi, il a positivement apprécié le déroulement du présent atelier. Maintenant, la balle est dans le camp des journalistes. « Ils ont à leur disposition des documents statistiques du ministère en charge de l’Energie qu’ils peuvent mieux exploiter. Ils pourront se poser les bonnes questions et en faire bon usage », a déclaré M. Sawadogo.

Comme lui, plusieurs participants n’ont pas caché leur satisfaction d’avoir pris part à cette formation. « Ces deux jours d’apprentissage ont été très bénéfiques pour moi en ce sens que cela va me permettre de renforcer ma culture en matière de statistiques. Pas seulement dans le domaine de l’énergie mais dans d’autres domaines également. On a vu au cours de la formation que les statistiques sont très importantes. Lorsqu’on produit un article avec des chiffres à l’appui, c’est plus convaincant », se réjouit Tanga Thierry Zongo, journaliste à Radio liberté.

Cette idée est soutenue par Ibrahim Zampaligré, directeur de communication de l’ex ministère de l’Energie qui embouche la même trompette : « A l’issue de cette formation, je comprends mieux les chiffres concernant les statistiques et ça me permettra de rédiger mes articles de façon plus pointue ».

 

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