Médias au Burkina : Vingt journalistes formés sur les genres rédactionnels majeurs

Médias au Burkina : Vingt journalistes formés sur les genres rédactionnels majeurs
Médias au Burkina : Vingt journalistes formés sur les genres rédactionnels majeurs

Africa-PressBurkina Faso. L’Association des journalistes du Burkina Faso (AJB) a organisé du lundi 4 au vendredi 8 octobre 2021 à Koudougou, une formation en grand reportage et en investigation au profit de 20 journalistes. L’objectif était de renforcer les capacités des hommes de média dans ces deux genres majeurs.

« L’Association des journalistes du Burkina Faso (AJB) travaille à améliorer le contexte de liberté de la presse. Elle travaille à la promotion du journalisme d’excellence. Or, l’on constate sur le terrain que le contenu de nos médias est dominé par des comptes-rendus parce que c’est le fruit de commandes extérieures. C’est l’extérieur qui dicte le contenu de nos médias. Un compte-rendu est loin de pouvoir impacter la société, de faire bouger les lignes. C’est pourquoi nous avons décidé d’aguerrir les journalistes sur les genres majeurs », a expliqué le secrétaire chargé de l’éthique professionnelle et de la défense de la liberté de presse de l’AJB, Aimé Kambiré. Pendant cinq jours, les journalistes, au nombre de vingt, ont été formés en grand reportage et en investigation. Venus de toutes les régions du Burkina Faso, ils appartiennent à des organes de presse privés et publiques.

« Ouverture, clôture »

Les participants ont profité de l’expérience de deux journalistes de renoms. Concernant le module du grand reportage, il a été assuré par le journaliste Atiana Serge Oulon. Il est revenu sur les schémas par lesquels les journalistes doivent passer pour faire un grand reportage. Des exemples d’articles de presse sur ce genre rédactionnel ont été projetés par le formateur pour appréciation. La seconde étape de la formation a été assurée par le journaliste d’investigation Ladji Bama. Il a donné des techniques pour réaliser un travail d’investigation. Ladji Bama a rappelé à ses confrères que l’investigation avait un impact décisif dans la société.

Les révélations qui découlent des articles d’investigation permettent d’informer le public sur des actes répréhensibles de certains individus. Les formateurs ont invité les journalistes à ne pas se limiter aux « ouvertures, clôtures ». Même s’ils admettent que le contexte n’est pas forcement propice, ils les ont encouragés à trouver du temps pour réaliser des sujets d’initiatives. Selon Ladji Bama, l’investigation est un genre majeur qui mérite d’être adopté par les journalistes. « C’est le genre par lequel un journaliste peut mieux s’exprimer. C’est dans ce genre rédactionnel qu’on peut faire changer beaucoup de choses, amener des changements susceptibles de faire évoluer positivement notre société », a-t-il signifié.

« Une belle expérience »

Au nombre des journalistes formés, Sandrine Marie Rolande Segda. Elle est venue de Tenkodogo pour mieux s’imprégner des notions du grand reportage et du journalisme d’investigation. Elle avoue avoir vécu une belle expérience professionnelle. « Cela m’a permis de connaître un genre que je connaissais mais que je ne pratiquais pas. Je souhaite remercier l’AIB pour cette initiative qui permet de renforcer les capacités des journalistes. Cela va nous permettre de mieux nous orienter dans notre domaine. Si un journaliste pratique l’investigation, cela pourra corriger certains fléaux qui minent la société », s’est-elle exprimée.

A la fin de la formation, les journalistes ont reçu des attestations de participation. La formation a été financée par la Banque mondiale à travers le Projet de gouvernance économique et de participation citoyenne (PGEPC).

Notons que c’est la troisième fois que l’AJB organise une formation sur le grand reportage et l’investigation. Ce sont au total, 60 journalistes qui ont bénéficié de ce programme à ce jour. Toujours dans le cadre de promouvoir l’excellence, d’autres séances de formation ont été organisées sur d’autres genres majeurs en journalisme. Il s’agit du data journalisme et du fact checking. Samirah Bationo

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