Site de granite de Loango : Tourisme, cohésion sociale et développement au cœur des échanges avec les populations

Site de granite de Loango : Tourisme, cohésion sociale et développement au cœur des échanges avec les populations
Site de granite de Loango : Tourisme, cohésion sociale et développement au cœur des échanges avec les populations

Africa-PressBurkina Faso. L’Office national du tourisme du Burkina (ONTB) a initié, le vendredi 18 décembre 2020 à Loango, commune de Ziniaré, un panel sur le tourisme. Il s’est agi de discuter avec les populations sur la question du tourisme, en lien avec la cohésion sociale et le développement durable. Cette activité s’est tenue avec le soutien de Green Concept Burkina.

Les participants ont eu droit à deux communications. La première a porté sur le thème « Tourisme interne et cohésion sociale ». Elle a été développée par Luc Ouédraogo, directeur général du tourisme. Il a souligné que le tourisme a de nombreux avantages. Il permet de créer des emplois, d’améliorer le revenu des populations. Il valorise également les biens et permet de diversifier l’économie. Toutefois, il a noté qu’il peut avoir des effets pervers. Il y a la fuite des capitaux si les sites sont gérés par des étrangers. Il y a aussi des risques environnementaux. Parfois, avec les visiteurs étrangers, il y a l’inflation.

Néanmoins, note le conférencier, le tourisme contribue à la cohésion sociale. Cela, à travers le brassage culturel, l’acceptation de la différence de l’autre et l’ouverture d’esprit.
La seconde communication a porté sur le thème « Tourisme durable et développement local ». C’est Alassane Nakandé, chargé de missions à Green Concept Burkina, qui l’a développé. Il a relevé qu’intégrer le tourisme au développement durable ne signifie pas seulement qu’il peut être un instrument utile pour répondre aux besoins des générations présentes ; il s’agit aussi de souligner que le tourisme ne doit pas compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs besoins.

Pour lui, le corollaire de cette volonté est l’identification des dangers potentiels que représente ce secteur d’activité. Selon lui, l’expérience passée a notamment révélé les dérives du tourisme de masse. Toutefois, l’on doit faire en sorte que les fruits récoltés aujourd’hui ne compromettent pas l’avenir des générations futures.

Les populations ont activement participé aux échanges

Après les deux communications, les panelistes ont échangé à bâtons rompus avec les populations. Nelson Congo, directeur général de l’ONTB, s’est dit satisfait. Pour lui, les huit communautés qui entourent le site ont l’obligation de vivre ensemble, sinon il n’y aurait pas de site de Loango. Il a poursuivi en expliquant que le tourisme, de par sa vocation, crée une relation entre les peuples.

« Quand ils vont s’entendre, ils vont enclencher une dynamique économique locale. Il faut également penser aux futures générations lorsque nous posons un acte quelconque. Cela, pour que les générations à venir puissent en bénéficier », a-t-il insisté. Il a souligné que le changement de comportement est prévisible. « Tout le monde va s’entendre pour booster la promotion du site de Loango », a rassuré Nelson Congo.

L’activité s’est tenue avec le soutien de Green Concept Burkina. Son président, Abdoulaye Lankoandé, a expliqué que son organisation se positionne dans le domaine de la protection de l’environnement et le développement durable. Il s’agit donc de travailler à l’éveil des consciences. Il s’est réjoui que les populations se soient appropriés ce secteur qui est rentable. Il retient que le site est rétrocédé à l’Etat depuis 40 ans. Seulement, les populations ne savaient pas qu’elles sont toujours parties prenantes. Ces échanges ont permis de leur faire savoir qu’elles sont toujours dans la gestion du bien commun.

Dimitri OUEDRAOGO
Bonaventure PARE

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