Lutte contre le terrorisme : l’impatience d’Alassane Ouattara face à Ibrahim Traoré

Lutte contre le terrorisme : l’impatience d’Alassane Ouattara face à Ibrahim Traoré
Lutte contre le terrorisme : l’impatience d’Alassane Ouattara face à Ibrahim Traoré

Jeune Afrique

Africa-Press – Burkina Faso. Le chef de l’État ivoirien souhaite reprendre les opérations conjointes avec le Burkina Faso, mais, pour le moment, le président de la transition temporise. Explications.

Les autorités ivoiriennes s’impatientent, les opérations conjointes avec l’armée burkinabè tardant à reprendre. Abidjan, qui souhaite également intensifier les échanges de renseignements, a de nouveau relancé Ouagadougou à ce sujet en avril dernier. La junte a demandé aux Ivoiriens de patienter, le temps de poursuivre la réorganisation des forces armées.

Le discret voyage de Téné Birahima Ouattara

Selon nos informations, en janvier déjà, le ministre ivoirien de la Défense Téné Birahima Ouattara avait rencontré dans la capitale burkinabè, à l’occasion d’un discret voyage, Ibrahim Traoré, le président de la transition. Ce dernier avait rassuré le ministre sur sa volonté de poursuivre la coopération militaire avec la Côte d’Ivoire.

La dernière grande manœuvre militaire entre les deux pays a eu lieu en mai 2020 et, une autre, plus discrète, en 2021 sous Roch Marc Christian Kaboré. Elle avait permis de démanteler des cellules terroristes dans le sud du Burkina Faso et dans le nord-est ivoirien, au cœur de la forêt de la Comoe.

Lorque Paul-Henri Sandaogo Damiba était au pouvoir, les Ivoiriens étaient cependant autorisés à opérer jusqu’à 50 kilomètres au-delà de leurs frontières. Mais, depuis le coup d’État du capitaine Ibrahim Traoré en septembre 2022, les relations se sont rafraîchies avec les autorités ivoiriennes. Le contact n’est toutefois pas rompu et les échanges se poursuivent, Téné Birahima Ouattara faisant le lien entre les deux capitales.

En mars, la Côte d’Ivoire a livré plus de 1 000 kalachnikovs, une cinquantaine de pick-up, ainsi que des munitions à l’armée burkinabè dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes, qui ont fait plus de 15 000 victimes depuis 2015. Abidjan a posé une condition : que ce matériel ne soit pas déployé au profit des supplétifs de l’armée, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Le 25 avril dernier, le Burkina Faso et le Mali ont annoncé avoir organisé une opération conjointe, le 21 avril, dans la boucle du Mouhoun, jusqu’à la frontière.

La Source: JeuneAfrique.com

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