Pression démographique en Afrique : “Il n’y aura aucun développement durable tant qu’on ne freine pas ce problème” Bernd von Münchow-Pohl

Pression démographique en Afrique :
Pression démographique en Afrique : "Il n'y aura aucun développement durable tant qu'on ne freine pas ce problème" Bernd von Münchow-Pohl

Africa-Press – Burkina Faso. L’Afrique est un continent qui a une démographie galopante. Selon les projections des Nations-Unies, elle aura une population de 4,5 milliards d’habitants en 2100. Une situation qui préoccupe beaucoup de personnes au regard de la rareté des ressources. A l’occasion du lancement du projet intitulé “La Grande muraille verte pour la restauration des écosystèmes et la paix (Fleuron grande muraille verte)” qui s’est tenue ce mercredi 6 mars 2024 à Ouagadougou, le chargé d’affaires d’Allemagne au Burkina Faso, Bernd von Münchow-Pohl est revenue sur cette question démographique. Pour lui, “il n’y aura aucun développement durable dans les pays africains tant qu’il y aura ce problème.”

“J’aimerais bien parler, pas seulement de ma petite expérience ici au Burkina Faso, mais de celle quand j’étais ambassadeur au Niger. Je suis personnellement convaincu que les besoins, les crises sont multiples. Mais on ne peut pas parler de la déforestation, de la désertification dans ce cadre, sans parler de la pression démographique dans cette région d’Afrique de l’Ouest qui a le taux de croissance démographique le plus dramatique dans le monde.

Si je vais prendre le Niger qui a quelques millions d’habitants, il n’a pas la possibilité de nourrir toute cette population. Selon les projections, d’ici la fin de ce siècle, on atteindra les 100 millions. Etant là, j’ai déjà observé la déforestation progressive et il est absolument nécessaire, dans le sens de cette initiative, qu’on parle de ce problème, qu’on puisse parler du dividende démographique, de la pression démographique, de la démographie galopante. Il n’y aura aucun développement durable dans les pays affectés tant qu’on ne freine pas ce problème.

J’en suis convaincu. C’est en cela que je fais appel au gouvernement. C’est vrai que ce n’est pas populaire de parler de ça, mais il faut parler pour le bénéfice des populations, pour les générations futures, qui doivent être nourries, éduquées et tout ça… C’est le futur de votre pays et il faut penser à ce problème là. Ça c’est une observation à titre personnel, ça ne vient pas du ministère.”

 

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