Africa-Press – Burkina Faso. Dès l’ouverture de l’audience de ce jeudi 25 novembre 2021, le président de la Chambre de jugement du tribunal militaire, Urbain Méda a tapé du poing sur la table. Il a rappelé à l’ordre l’ex-camarade de lutte de Thomas Sankara, Germaine Pitroipa qui s’était emportée à l’audience de la veille.
En effet, alors que Me Paul Kéré prenait la parole pour remercier le témoin Ousséni Compaoré d’avoir dit que le général Gilbert Diendéré ne pouvait pas arrêter Thomas Sankara, Germaine Pitroipa s’est levée de sa chaise en demandant que l’avocat « arrête de parler fort dans nos oreilles. Il n’a pas besoin de crier pour se faire entendre ». Elle avait donc changé de place pour se retrouver à l’arrière de la salle.
Le président de la Chambre de jugement qui n’avait pas réagi à ses propos, s’était juste contenté de demander le silence dans la salle. Mais à l’audience de ce jeudi 25 novembre, il a rappelé la concernée à l’ordre. « Ici ce n’est pas un Yaar. J’ai fermé les yeux hier. Mais à partir de ce matin je ne compte plus laisser faire. Ceux qui ne peuvent pas maîtriser leurs émotions n’ont qu’à rester chez eux. Ce n’est pas la peine de venir ici. Ce que vous avez fait hier ne se fait pas. Vous risquez de vous faire expulser par la force publique. Et ça aussi, j’en ai les moyens », a rappelé Urbain Méda. Il s’agit, selon lui, d’un avertissement valable pour tous ceux qui assistent au procès sur l’assassinat de Thomas Sankara et ses compagnons.
LeFaso.net
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