Procès Thomas Sankara : Pour Jean Pierre Palm, le témoin Victor Zongo ne dit pas la vérité

Procès Thomas Sankara : Pour Jean Pierre Palm, le témoin Victor Zongo ne dit pas la vérité
Procès Thomas Sankara : Pour Jean Pierre Palm, le témoin Victor Zongo ne dit pas la vérité

Africa-Press – Burkina Faso. Suspendue le lundi 22 novembre, l’audition du témoin Victor Zongo a repris ce mercredi 24 novembre 2021. Sous la révolution, il était membre des services de renseignement, affecté au contre-espionnage en tant que chef secrétaire.

Contrairement à la date du 16 octobre 1987 qu’il avait donné devant le juge d’instruction, le témoin a déclaré à la barre que Jean Pierre Palm a rencontré les agents du renseignement quelques jours après l’assassinat de Thomas Sankara.

A cette rencontre, Jean Pierre Palm aurait dit qu’il allait faire arrêter un gendarme du nom de Batako, qui serait en train d’échanger avec un journaliste à l’hôtel de l’indépendance. C’est alors que les agents de renseignement auraient pouffé de rire car le nommé Batako était en stage de six mois à Moscou, en Russie.

Appelé à la barre pour réagir sur cette question, Jean Pierre Palm dira que Batako était un de ses éléments alors qu’il commandait la compagnie de gendarmerie de Koudougou en 1979. Il a également déclaré que c’est lui qui a envoyé Batako au service de renseignement. « Il ne pouvait pas partir en stage sans me dire. Il ne m’a pas dit qu’il allait en stage », a laissé entendre Jean Pierre Palm.

Et le président de la Chambre de jugement de lui demander de se prononcer donc sur les propos du témoin. « C’est lui qui le dit. Il ne dit pas vrai », a répondu Jean Pierre Palm avant de rejoindre sa place dans le box des accusés.

Victor Zongo obtient l’autorisation de se retirer pour régler des affaires urgentes

Au procès de l’assassinat de Thomas Sankara et de douze autres, tous les témoins, après leurs dépositions, doivent rester dans la salle d’audience pour suivre les débats.

A la fin de son audition, le témoin Victor Zongo, par ailleurs chef d’un village de la commune de Loumbila, a fait une requête au président de la Chambre de jugement, Urbain Méda.

Il a demandé l’autorisation de se retirer de la salle pour aller régler des affaires pressantes dans son village. « J’ai reçu plusieurs coups de fil. Il y a des problèmes qui m’attendent au village. Si je ne pars pas, ça va s’entasser et je ne vais pas pouvoir m’en sortir », a déclaré le témoin qui dit s’être absenté de son village depuis une semaine.

Il a également évoqué les problèmes de réseau qui se posent dans son village et qui rendent difficiles les appels téléphoniques. Sa requête a été reçue favorablement par la Chambre de jugement qui lui a néanmoins demandé de rester à l’écoute. « Si on a besoin de vous, à la suite des débats, on vous fera signe », a signifié le juge Urbain Méda.

LeFaso.net

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