Africa-Press – Burkina Faso. La Direction Générale des Transports Terrestres et Maritimes (DGTTM) a lancé, en collaboration avec Supernet Technologie Holding (STH), une opération de contrôle des plaques d’immatriculation. Débutée le lundi 17 novembre 2025, cette mission, qui s’étendra jusqu’en décembre sur tout le territoire, vise à identifier et sanctionner les manquements persistants à la qualité et aux normes d’installation des plaques d’immatriculations.
Depuis l’instauration des arrêtés de 2017 et le lancement du projet de modernisation des cartes grises en 2019, le gouvernement burkinabè déplore le non-respect des cahiers des charges par les concessionnaires. De nombreuses plaques sont affectées par un blanchiment prématuré ou une mauvaise fixation, et ce, malgré la garantie de dix ans censée couvrir ces défauts.
L’objectif global de cette opération de contrôle est de mettre fin à la circulation des mauvaises plaques d’immatriculation en circulation. Les contrôles permettent non seulement de vérifier l’authenticité des cartes grises et des hologrammes, mais surtout de répertorier les plaques défectueuses en fonction du concessionnaire et du fournisseur.
L’équipe de la DGTTM utilise l’appareil PDA (Portable Data Assistant), un outil technologique qui garantit la traçabilité. Le Directeur Général de la DGTTM, Vincent Tougri, a détaillé son usage sur le terrain.
« Cet appareil que vous voyez dans ma main, on l’appelle PDA, vous avez toutes les immatriculations du Burkina Faso à l’intérieur. Dès que vous flashez le code QR qui est sur la plaque, le nom de la personne apparaît, et ça va être conforme avec la carte grise », a-t-il expliqué.
Ce dispositif permet surtout de connaître quel concessionnaire a posé la plaque, qui fait du mauvais travail et de l’interpeller directement. Selon Vincent Tougri, sur les 20 concessionnaires initialement retenus, il y a au moins 3 qui ont été sanctionnés à ce jour.
L’opération permet également de lever l’ambiguïté sur la responsabilité des citoyens. La DGTTM a insisté sur le fait que l’usager n’est pas fautif si sa plaque se détériore prématurément. « L’usager, lui, n’a aucun problème. Si la plaque a blanchi, s’il vient à nous, comme on sait qui a fait la pose, on doit pouvoir faire le remplacement de sa plaque », a affirmé Vincent Tougri.
Seuls les cas de fabrication illégale, en dehors du circuit concédé, engagent la responsabilité de l’usager. Cette clarification est bien accueillie sur le terrain. Antoine Tapsoba, un usager contrôlé, a exprimé sa gratitude.« C’est bien pour nous qui avons les motos, pour pouvoir voir si vraiment nos papiers, au niveau des concessionnaires, ont été bien enregistrés», a-t-il dit.
Les concessionnaires incriminés font l’objet de convocations pour réparation et de sanctions, en application des directives réglementaires. Cette campagne de contrôle vise à garantir la conformité et la sécurité des titres de transport au Burkina Faso.
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