Africa-Press – Burkina Faso. En mars 2025, l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a publié un rapport sur les prix à la consommation au Burkina Faso. Intitulé « Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) », ce rapport révèle une hausse du prix à la consommation entre mars 2024 et mars 2025.
L’IHPC est un indicateur qui permet de suivre l’évolution des prix. Il permet de savoir si cette évolution suit une tendance inflationniste ou déflationniste. En suivant donc l’évolution des prix, l’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) permet de mesurer l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des ménages. Il reflète l’augmentation générale et durable des prix des biens et services consommés par les ménages. Cet indice a pour base 100. S’il est supérieur à 100, les prix sont dans une tendance d’augmentation. Dans le cas contraire, ils sont dans une tendance de diminution.
« En mars 2025, l’Indice harmonisé des prix à la consommation s’établit à 103,1 ; soit une hausse de 2,3% par rapport à mars 2024 », peut-on lire dans le rapport de l’INSD. Cette augmentation est principalement due à la hausse des prix dans la catégorie (division) « Produits alimentaires et boissons non-alcoolisées », qui a progressé de 6%. Cette évolution résulte aussi de l’augmentation des prix de certains produits tels que la viande (+18,6 %), les tubercules et plantains (+36,5 %), les légumes et fruits frais ou réfrigérés (+10,4 %), les huiles et graisses (+8,5 %), ainsi que les sels et épices (+5,2 %).
Par ailleurs, le rapport indique que d’autres catégories ont également contribué à cette hausse annuelle. C’est le cas des catégories « Boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants » (+6,6 %), « Articles d’habillement et chaussures » (+0,1%), « Meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer » (+0,6%), « Santé » (+0,3%), « Transports » (+1,0%), « Information et communication » (+0,5%), « Restaurants et hôtels » (+1,8%) ainsi que de la catégorie « Protection sociale et soins personnels » (+1,2%).
Cependant, cette hausse a été partiellement atténuée par des baisses de prix dans certaines catégories clés, telles que le « Logement, l’eau, le gaz, l’électricité et autres combustibles » (-4,2%), les « Loisirs et la culture » (-0,6%), « Enseignement » (-0,6%) et les « Assurances et services financiers » (-1,0%).
Ainsi, l’indicateur de convergence de l’UEMOA pour le mois de mars 2025 (moyenne des indices des douze derniers mois, comparée à celle des douze derniers mois précédents) est de 3,9% (supérieur à 3%), contre 0,21% en mars 2024. Ce qui signifie qu’en mars 2025, tous les pays de l’UEMOA ne suivent pas les critères de convergence de prix. Autrement dit, les prix ne sont pas harmonisés dans l’espace UEMOA.
Il faut noter que l’IHPC mesure l’évolution des prix d’un « panier de consommation » mensuel par rapport à la moyenne des prix de l’année de base. Cet indice est harmonisé, car le même instrument de suivi de l’évolution des prix a été mis en place dans les pays membres de l’UEMOA.
L’IHPC a pour couverture géographique cinq localités et pour population de référence l’ensemble des ménages de ces cinq localités. Le panier de la ménagère comprend 722 variétés suivies dans 2 137 points d’observation. Plus de 18 383 relevés de prix sont effectués chaque mois par les enquêteurs de l’INSD. La période de base de l’IHPC est l’année 2014 et les pondérations de l’indice proviennent d’une enquête sur les dépenses des ménages réalisée en 2010.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Burkina Faso, suivez Africa-Press