Africa-Press – Burkina Faso. La Direction générale des impôts (DGI) a organisé, du 15 au 17 octobre 2025 à Koudougou, une session de formation destinée aux journalistes sur le traitement de l’information liée à la fiscalité. L’initiative a rassemblé plus d’une vingtaine de journalistes venus de diverses régions du pays.
Pourquoi paie-t-on les impôts? À quoi servent-ils concrètement? Quelle est la différence entre taxe et impôt? C’est pour répondre à ces interrogations, que la Direction générale des impôts (DGI) a réuni les professionnels des médias.
L’objectif était de leur fournir les outils nécessaires pour mieux traiter les questions fiscales et devenir des relais crédibles dans la promotion du civisme fiscal auprès des citoyens.
Pendant les trois jours de formation, plusieurs modules ont été dispensés par des experts de la Direction générale des impôts. Étienne Soma, inspecteur des impôts et chef du service communication et relations publiques de la DGI, a indiqué que la formation a permis aux participants d’être suffisamment informés sur la DGI et les activités qu’elle mène.
« Durant ces 72 heures, les participants ont eu droit à cinq modules. Qui sont partis de la présentation de l’administration fiscale burkinabè en passant par le système fiscal burkinabè en lui-même où nous avons expliqué aux uns et aux autres de quoi est constitué le système fiscal burkinabè, quels sont les régimes fiscaux au Burkina, quels sont donc les différents impôts et taxes, comment est-ce que la liquidation et le traitement sont faits.
Il y a aussi eu un module sur les réformes majeures à la Direction générale des impôts depuis 1966 à nos jours et nous avons clôturé en donnant les arguments aux journalistes à travers un module sur le rôle du journaliste dans le traitement de l’information fiscale », a-t-il expliqué.
À l’issue de la formation, les participants ont salué la démarche de la DGI. Crépin Somda, journaliste à L’Économiste du Faso, a estimé que cette formation lui a permis de mieux comprendre certains concepts fiscaux clés. Pour lui, si les journalistes sont bien formés, ils pourront à leur tour mieux informer le public. Et d’ajouter qu’un citoyen bien informé est un citoyen qui paie ses impôts, et donc un acteur du développement.
« Vous savez que le civisme fiscal est un enjeu pour l’État burkinabè parce que c’est à travers les impôts et les taxes collectés par la DGI que l’État arrive à dérouler son programme, à construire des infrastructures éducatives, sanitaires pour permettre au pays d’avancer et de pouvoir payer aussi les salaires », a-t-il soutenu.
Même appréciation pour Mohamado Ouédraogo, journaliste à Kaya FM, pour qui cette formation s’inscrit dans une logique de souveraineté nationale. « L’arme la plus redoutable et redoutée par les impérialistes c’est notre acceptation et notre don de soi. Accepter de payer les impôts et les taxes à bonne date permet à l’État de s’équiper, de s’organiser et de prendre les bonnes stratégies et d’anticiper », a-t-il argué.
Ainsi donc, à travers cette session, la DGI a réaffirmé sa volonté de bâtir un partenariat solide avec les médias, dans une optique de transparence, d’éducation citoyenne et de mobilisation accrue des ressources internes.
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