Inclusion Numérique au Burkina Faso d’ici 2027

Inclusion Numérique au Burkina Faso d'ici 2027
Inclusion Numérique au Burkina Faso d'ici 2027

Africa-Press – Burkina Faso. Le Mardi 30 septembre 2025 dans la région du Yaadga, le Burkina Faso a lancé le projet « Zéro Zone Blanche » pour étendre la couverture en communications électroniques à 750 zones rurales qui en sont actuellement dépourvues. Cette initiative s’inscrit dans une vision stratégique nationale visant à faire de la transition numérique une priorité.

Piloté par le Ministère de la Transition Digitale, des Postes et des Communications Électroniques (MTDPCE), ce vaste chantier représente un investissement cumulé de 75 milliards de FCFA.

L’État mobilise directement 37,5 milliards de FCFA via le Fonds pour l’Accès et le Service Universel (FASU) et le Projet d’Accélération de la Transformation Digitale (PACTDIGITAL).

L’objectif est clair de garantir à chaque citoyen, où qu’il se trouve, un accès effectif et abordable aux services essentiels, de la voix à l’internet mobile, en passant par la monnaie électronique. La Ministre Aminata Zerbo/Sabané a souligné l’urgence de cette démarche, qui dépasse le seul cadre technologique.

« L’ambition du Gouvernement est sans équivoque: garantir à chaque citoyen et à chaque citoyenne, où qu’il se trouve, un accès effectif et abordable aux services essentiels de communications électroniques. Il s’agit d’une démarche d’inclusion visant à ne laisser aucune communauté à l’écart de la dynamique de transformation numérique », a-t-elle déclaré.

Face à la persistance de près de 2 000 villages administratifs isolés, l’État privilégie l’approche des enchères inversées pour attribuer les lots aux opérateurs à savoir Onatel, Orange, et Telecel Faso, afin de garantir une utilisation optimale des deniers publics.

La réussite de ce projet national est conditionnée par la résolution de défis majeurs, notamment l’insécurité, les lourdeurs administratives et les résistances locales. L’atelier de Ouahigouya ténu le 30 septembre 2025 vise justement à mobiliser les autorités locales.

Le Gouverneur de la région du Yaadga, Thomas Yampa, a réaffirmé l’engagement des régions, dont la sienne est concernée par plus d’une centaine de sites.

« C’est ensemble que nous prenons l’engagement en tout cas de travailler de concert avec les personnes de ressources et l’ensemble des villages concernés par cette opération pour qu’à terme, nous puissions en tout cas réussir. C‘est un droit et le gouvernement en a fait une priorité », a-t-il précisé.

Aminata Zerbo/Sabané a, quant à elle, exhorté les opérateurs à la célérité et à la rigueur. « Je vous demande un engagement sans faille et une exécution rigoureuse des calendriers. Nous attendons de vous une célérité exemplaire dans le déploiement de ces infrastructures essentielles », a-t-elle instruit.

L’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) assurera un suivi rigoureux pour garantir la qualité de service. Nongobzanga Zongo, Nongobzanga Zongo, Directeur général des communications électroniques a réssorti l’impact sécuritaire sur la connectivité, en révélant que la couverture 4G réelle a chuté de 53% à 33%.

Il a défini la zone blanche comme une localité sans réseau, jugée non rentable par les opérateurs, mais où la communication est un « droit fondamental ».

La stratégie vise 100% de couverture d’ici 2027. Le déploiement s’accélère avec 750 sites mutualisés prévus, s’ajoutant aux 330 zones déjà connectées depuis 2019.

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