Africa-Press – Burkina Faso. La cérémonie de lancement officiel des projets « Protection d’urgence et réponse en matière de sécurité alimentaire dans la région du Nord du Burkina Faso » et « Services essentiels renforcés pour la vie et la résilience (SERVIR) » s’est tenue le mardi 16 décembre 2025 à Ouahigouya, dans la région du Yaadga. Cette rencontre a permis aux différentes parties prenantes de s’approprier les objectifs, les axes d’intervention ainsi que les mécanismes de mise en œuvre des deux projets, en vue d’une exécution efficace au profit des populations des zones ciblées.
Ces deux projets seront mis en œuvre par l’ONG International Rescue Committee (IRC). Le projet SERVIR sera exécuté en partenariat avec l’AMMIE (Association d’Appui moral, matériel et intellectuel à l’Enfant) et la CPOF/S (Coordination provinciale des organisations féminines du Soum), dans les régions du Yaadga et du Soum. Ils bénéficient d’un appui financier du Sahel Regional Fund (SRF).
Le projet « Protection d’urgence et réponse en matière de sécurité alimentaire dans la région du Nord du Burkina Faso », quant à lui, interviendra à Ouahigouya et à Séguénéga. Les deux projets couvrent plusieurs secteurs clés, notamment la santé reproductive, la nutrition, la sécurité alimentaire, la protection, l’autonomisation socioéconomique des femmes, le relèvement économique ainsi que la gouvernance.
Le financement global des deux projets est estimé à plus de 1 milliard 600 millions de francs CFA.
« Il faut dire que le lancement de ces deux projets s’inscrit en droite ligne avec les opérations que nous menons dans la région du Yaadga. À travers ces projets, nous souhaitons transférer les compétences. C’est le premier financement que nous recevons du bailleur de fonds SRF, et c’est un honneur pour nous. Les défis sont énormes, et le bailleur met un accent particulier sur la localisation des interventions. Nous avons donc beaucoup misé sur les partenaires locaux afin qu’ils prennent progressivement en main les actions sur le terrain. En tant qu’organisation internationale, notre objectif n’est pas de rester éternellement. À terme, nous souhaitons transférer toutes les compétences aux partenaires afin qu’ils assurent la relève », a expliqué le coordinateur terrain de l’IRC dans les régions du Yaadga, du Bankui et du Sourou, Volota Da.
La mise en œuvre des projets est prévue sur une durée de deux ans, de 2025 à 2027. À terme, plus de 65 000 bénéficiaires directs et environ 197 000 bénéficiaires indirects devraient être touchés.
La coordonnatrice nationale de l’AMMIE, Cécile Béloum/Ouédraogo, a rappelé que le projet SERVIR adopte une approche multisectorielle, ce qui est à saluer.
« Nous avons bon espoir que le consortium IRC–AMMIE, avec l’appui des autorités locales, des services techniques et des communautés, atteindra des résultats probants. Nous sommes convaincus que les objectifs du projet seront atteints, avec des résultats satisfaisants au bénéfice des populations cibles », a-t-elle déclaré.
Cette approche visant à renforcer l’autonomie des associations locales et des populations est appréciée par les autorités administratives.
« C’est avec joie et un grand enthousiasme que nous venons de lancer ces deux projets dans notre région. Le gouvernement du Burkina Faso, dans sa politique de réponse aux préoccupations des populations affectées, ne cesse de prendre des mesures immédiates et significatives avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, notamment: l’initiative du Chef de l’État pour l’offensive agricole visant l’autosuffisance alimentaire ; le renforcement de la continuité et de la qualité de l’offre de soins de santé ; l’assistance alimentaire d’urgence aux personnes déplacées internes ; ainsi que le renforcement de la sécurité alimentaire et de la protection sociale », a déclaré, au nom du gouverneur de la région du Yaadga, le secrétaire général de la région, Albert Zongo.
Et de renchérir: « La mise en œuvre des projets de l’ONG IRC s’inscrit pleinement dans cette politique de solidarité nationale et internationale en faveur des personnes vulnérables voulue par le gouvernement. À ce titre, je tiens à traduire toute la reconnaissance du gouvernement pour les efforts consentis dans la réponse aux besoins des populations de notre pays, efforts très appréciés tant par les bénéficiaires que par les acteurs étatiques. Je voudrais également vous rassurer de mon plein engagement, ainsi que celui de l’ensemble des services déconcentrés de l’État, à accompagner ces projets afin qu’ils connaissent un franc succès pour le bonheur des populations des zones d’intervention », a-t-il conclu.
Pour rappel, l’ONG IRC intervient au Burkina Faso depuis 2019 et collabore étroitement avec les autorités étatiques. Ses actions dans les secteurs de la santé, de la nutrition, du WASH (eau, hygiène et assainissement), du relèvement économique et de la protection contribuent à l’assistance d’urgence des populations vulnérables et au renforcement durable de leur résilience.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Burkina Faso, suivez Africa-Press





