Loi de finances initiale 2024 : « 4,72% seulement de ce budget ont été consacrés au secteur agrosylvopastoral » (Hermann Doanio)

Loi de finances initiale 2024 : « 4,72% seulement de ce budget ont été consacrés au secteur agrosylvopastoral » (Hermann Doanio)
Loi de finances initiale 2024 : « 4,72% seulement de ce budget ont été consacrés au secteur agrosylvopastoral » (Hermann Doanio)

Africa-Press – Burkina Faso. Le Centre d’Études et de Recherche appliquée en Finance publique (CERA-FP) en collaboration avec le Réseau des OSC intervenant sur les Finances publiques (ROSC/FP) a effectué une analyse citoyenne de la Loi de Finances Initiale 2024 du Burkina Faso. Cette analyse a été présentée à la presse le mardi 7 mai 2024 à Ouagadougou. L’objectif pour ces OSC est que cette analyse serve d’outil de plaidoyer pour la société civile au profit du bien-être de la population.

Dans le contexte socioéconomique et politique difficile, le budget de l’État doit refléter les grandes priorités du pays. Cela est le cas, même s’il faut relever quelques insuffisances. C’est là, l’analyse de budget exercice 2024 selon Hermann Doanio, Secrétaire exécutif du Centre d’Études et de Recherche appliquée en Finance publique (CERA-FP).

« Déjà, il faut dire que globalement, le budget exercice 2024, contrairement aux autres budgets précédents, a vraiment suivi la vision des nouvelles autorités de la Transition. Nous avons remarqué que tout ce qui est priorité de la Transition a bénéficié d’une allocation budgétaire assez conséquente”, a reconnu Hermann Doanio. Aussi, a-t-il ajouté que les différentes réformes entreprises par les autorités de la Transition ont bénéficié de ressources pour pouvoir être concrétisées.

Un état de fait salué par la CERA-FP et ses collaborateurs. Cela, disent-ils, vient rompre avec les budgets de reconduction qu’ils ont connus de par le passé. De leur lecture, “ce budget 2024 a fait la rupture en donnant beaucoup plus de ressources aux priorités et à la vision de souveraineté proclamée par les plus hautes autorités”.

Par ailleurs, un autre point positif souligné par Hermann Doanio, c’est la mobilisation des ressources. De son analyse, il ressort que dans le cadre de la mobilisation des ressources, l’accent n’a pas été mis sur la mobilisation des ressources externes. “On s’est plutôt rabattu sur la mobilisation des ressources endogènes. Ce qui veut dire qu’on veut désormais compter sur nos propres ressources pour nous développer et non compter sur l’extérieur”, a noté le CERA-FP.

Cependant, son Secrétaire exécutif le reconnaît: “au-delà de tout ce qu’on peut dire de bon sur ce budget, toute œuvre humaine n’est pas parfaite”. Aussi le CERA-FP dans l’analyse du budget exercice 2024, dit s’être rendu compte qu’au niveau international, il y a des engagements que le gouvernement a pris dans certains secteurs tel que la Santé, l’Éducation, l’agriculture qui n’ont pas été respectés.

Par exemple, “quand vous prenez le secteur de la Santé, le budget (exercice 2024, NDLR) ressort autour de 10% de l’ensemble des dépenses totales alors que le gouvernement en 2001, à Abuja, s’est engagé à allouer chaque année au moins 15% de son budget au secteur de la Santé”, a illustré Hermann Donio. En plus de la Santé, il y a également selon lui, un quoique au niveau de l’agriculture.

“Pour ce qui concerne l’agriculture (…), on se rend compte que c’est 4,72% seulement de ce budget (exercice 2024, NDLR) qui ont été consacrés au secteur agrosylvopastoral. Alors que vous savez que c’est à travers cette agriculture qu’on se nourrit”, a relevé le CERA-FP par la voix de Hermann Doanio.

Il a ainsi émis des recommandations au gouvernement. Il a invité le gouvernement au respect de ses engagements, à allouer plus de ressources à l’agriculture pour nous permettre d’assurer une sécurité alimentaire à défaut d’assurer la souveraineté alimentaire. Cela, d’autant plus que le chef d’État lui-même a pris la mesure de l’offensive agrosylvopastorale et halieutique.

Il a reconnu que sur le plan des recettes, il y a une forte mobilisation avant d’insister sur le fait qu’il faut poursuivre les efforts de mobilisation pour que dans les années à venir nous puissions avoir un budget record qui puisse tendre vers 5000 milliards.

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