Africa-Press – Burkina Faso. Le syndicat national des agents du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (SYNAMICA) est monté au créneau pour charger son ministre. Au cours d’une conférence de presse animée ce lundi 19 juillet 2021 à Ouagadougou, le syndicat a exprimé son ras-le-bol face à tout ce qui se passe au sein de leur ministère.
« Le clientélisme, le populisme, la gabegie et l’arrogance ». Voilà les maux qui minent le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), selon le syndicat national des agents du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (SYNAMICA). Face à la presse ce 19 juillet 2021, il dit avoir ras-le-bol d’assister impuissamment à tout ce qui se passe au sein de son ministère. C’est pourquoi, le SYNAMICA dit avoir décidé de passer par ce moyen (conférence de presse) pour se faire entendre et prendre l’opinion publique à témoin d’un certain nombre de pratiques qui caractérisent le MICA. Selon le secrétaire général du SYNAMICA, Arthime Kambiré, depuis l’arrivée de Harouna Kaboré à la tête de ce ministère, l’administration de ce département est marquée par « le clientélisme, le populisme, la gabegie et l’arrogance ».
Parlant du clientélisme, ils disent en avoir pour preuve, l’arrivée des amis et copains du privé comme du public du ministre Kaboré pour prendre en otage voire dépouiller le département à travers les reformes tous azimuts. Autre élément qui connote ce clientélisme, selon eux, c’est l’émiettement des attributions des structures centrales au profit des Etablissements publics de l’Etat (EPE), etc.
Pour ce qui concerne le populisme qui a été aussi cité, le syndicat indique que les activités du ministère ont pris une connotation publicitaire et sur les réseaux sociaux. Pourtant tout ce qui est dit, affirment-ils, est contraire à la réalité du terrain. A titre d’exemple, le SYNAMICA a fait savoir que contrairement à ce que le ministre tente de faire croire à l’opinion, l’initiative de renforcement des capacités productives des PME-PMI n’a jamais permis de doter 130 PME en équipements modernes de production. Seulement 60 PME ont reçu ces équipements.
Concernant la gestion interne du ministère, le syndicat souligne que 121 postes sont vacants et une dizaine de postes non pourvus dans les représentations diplomatiques du Burkina Faso à l’étranger. « Ces préoccupations d’ordre administratif témoignent de l’amateurisme des autorités actuelles du département qui, il faut le rappeler, sont des acteurs du privé », ont-ils précisé.
S’agissant du contrôle des prix des produits de grande consommation, le syndicat affirme qu’il a pris une connotation politique et publicitaire, loin de la réalité du terrain. Car les structures de contrôle manquent de ressources nécessaires aussi bien financières qu’en matière d’équipements, alors qu’il existe un fonds d’équipements dont seuls les responsables connaissent le contenu.
Autant de problèmes qui, selon le secrétaire général du SYNAMICA, Arthime Kambiré, les ont poussés à animer cette conférence de presse pour prendre l’opinion publique à témoin. « Si toutefois rien n’est fait pour changer les choses, nous avons des moyens légaux à notre disposition que nous n’hésiterons à utiliser », menace-t-il.





