ONEA : Les plaintes ne sont pas liées au système, relativise le directeur général, Frédéric François Kaboré

ONEA : Les plaintes ne sont pas liées au système, relativise le directeur général, Frédéric François Kaboré
ONEA : Les plaintes ne sont pas liées au système, relativise le directeur général, Frédéric François Kaboré

Africa-PressBurkina Faso. Les responsables de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) ont, ce jeudi 29 avril 2021 à Ouagadougou, animé une conférence de presse sur les activités de la société, particulièrement sur le système de facturation bimestriel, qui est en passe d’être revu.

“En ce qui concerne la facturation, l’ONEA enregistre, depuis 2010, une croissance annuelle de 40 000 abonnés environ, contre 3 500 abonnés par an en moyenne entre 1960 et 2010. Au cours de l’année 2020, le nombre de Burkinabè disposant d’un branchement à domicile a franchi la barre des 510 000 abonnés. L’ONEA est ainsi passé de 185 000 abonnés en 2010 à 510 000 abonnés en 2020, soit une croissance de 275% en dix ans, ce qui est conséquent.

Selon les projections, le nombre de clients atteindrait 1 000 000 d’abonnés à l’horizon 2030. Pour des impératifs de gestion, il est évident que l’ONEA ne peut pas augmenter indéfiniment l’effectif de son personnel et spécifiquement le nombre de releveurs. C’est ainsi qu’il a entrepris le passage d’un système de relevé mensuel à un système de relevé bimestriel à l’instar des autres sociétés gérant le même nombre d’abonnés”, a présenté dans la déclaration liminaire, le président du Conseil d’administration de l’ONEA, Alassoun Sori.

Après une année de fonctionnement de ce système de facturation (qui est appliqué dans 26 des 58 centres que compte l’ONEA), les insatisfactions et la persistance des plaintes ont nécessité une démarche consensuelle des acteurs, internes et externes, en vue de perfectionner et améliorer les performances techniques, financières et satisfaire les objectifs des clients.

Ainsi est-il proposé un nouveau scénario qui supprime les estimations et retient que les relevés se feront une fois tous les deux mois ; la consommation réelle de ces deux mois est simplement divisée en deux pour être facturée chaque mois ; les deux factures auront des dates limites de paiement différentes pour tenir compte du pouvoir d’achat des consommateurs ; les tranches sociales sont maintenues et le consommateur retrouve ses habitudes de consommation à partir de la lecture du compteur.

Réagissant à des préoccupations de journalistes, les responsables de l’ONEA ont levé des équivoques sur certains volets qui nourrissent les plaintes. Ainsi note-t-on que l’ONEA n’a pas de déficit au niveau de son bilan financier ; la société a même un bilan excédentaire. “La société se porte bien au niveau financier”, a affirmé le président du Conseil d’administration, M. Sori, par ailleurs secrétaire général du ministère de l’eau et de l’assainissement. “Depuis plus de dix ans, l’ONEA n’a pas enregistré de déficit”, a appuyé le directeur général de l’ONEA, Frédéric François Kaboré.

LONEA n’a pas non plus augmenté la tarification ; les prix actuels sont ceux en vigueur depuis 2014, rassurent-ils également. Cependant informent-ils, sur ce point, que la révision de la tarification est en perspective.

Parlant de la flambée des plaintes depuis l’instauration du relevé bimestriel, les conférenciers ont expliqué qu’elle n’est pas liée au système, mais plutôt au cumul que des consommateurs enregistrent (les agents releveurs n’ayant souvent pas accès à des domiciles, du fait de l’absence des occupants).

Les cas de fuite sont un autre facteur soulevé pour justifier les plaintes (il y a souvent des fuites après le compteur, ce qui joue sur les factures ; d’où la recommandation à la vigilance pour signaler toute anomalie).

Selon les responsables de l’ONEA, certains clients ont, bien qu’ayant été avertis de fuite, traîné les pieds, gonflant ainsi leur facture. D’autres font également appel à des bricoleurs pour les installations, ce qui impacte sur leur consommation.

Les responsables de l’ONEA ont également relevé la mauvaise foi de consommateurs, qui consiste pour ces derniers à frauder et/ou se livrer à des pratiques de corruption des agents releveurs pour porter de faux indexes sur leurs factures.

C’est instruit de toutes ces expériences que la société envisage, dans sa dynamique de l’innovation, l’instauration des compteurs pré-payés. “C’est la solution à laquelle nous partons”, annonce le président du Conseil d’administration, Alassoun Sori.

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