Retard des travaux au Centre Médical de Belle-Ville

Retard des travaux au Centre Médical de Belle-Ville
Retard des travaux au Centre Médical de Belle-Ville

Africa-Press – Burkina Faso. L’initiative présidentielle pour la santé, qui prévoit la construction de 25 centres médicaux communaux à travers le pays, marque une volonté du chef de l’État de renforcer le système sanitaire. Mais à Belle-Ville, dans la ville de Bobo-Dioulasso, le retard dans l’exécution des travaux inquiète et la coordination nationale de l’initiative présidentielle pour la santé hausse le ton.

Lancée en 2025, l’initiative présidentielle pour la santé prévoit entre autres la création de cinq services d’anesthésie-réanimation, la mise en place d’un institut du cœur, la disponibilité du diagnostic moléculaire du cancer du sein et la construction de 25 centres médicaux communaux (CMC) à travers le pays.

Ces infrastructures, plus modernes que les Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) classiques, intégreront des blocs opératoires, des laboratoires, des banques de sang, des services d’imagerie, des salles d’hospitalisation et des bureaux pour le personnel administratif d’une capacité de 60 lits. Selon Drissa Traoré, l’objectif est d’offrir une réponse rapide et efficace aux urgences de santé, sans que les patients soient contraints de longues et coûteuses évacuations vers des centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) ou des centres hospitaliers régionaux (CHR).

« Aujourd’hui, pour une simple appendicite ou une césarienne, il faut faire des kilomètres. Ces déplacements sont risqués, coûteux. C’est pour résoudre cela que le président Ibrahim a initié ce vaste programme », rappelle Drissa Traoré.

Sur le site de Belle-Ville, il n’a pas manqué d’exprimer son mécontentement face au retard accusé dans l’exécution du chantier. « Le taux qu’on nous a donné n’est pas vraiment satisfaisant, mais au regard du rythme de travail, nous demandons encore à l’entreprise de doubler voire même tripler l’effectif pour rattraper ce retard. Ils ont été notifiés en mars 2025 pour un délai d’exécution de 10 mois. Aujourd’hui ils sont à 11 % de taux d’exécution physique sur un délai consommé de 52 % », note Drissa Traoré.

« C’est un chantier de patriotisme »

Selon le coordonnateur national, l’entreprise chargée des travaux peine à convaincre. « Ce chantier, c’est un chantier de patriotisme… À la fin du délai qui leur a été accordé, nous, nous ne viendrons pas pour constater l’état d’avancement des travaux, mais pour réceptionner nos infrastructures au bonheur de la population. Qu’ils se débrouillent, qu’ils trouvent un planning pour rattraper ce retard. Il faut que les gens comprennent l’enjeu du projet. », a laissé entendre le coordonnateur national de l’initiative présidentielle pour la santé.

Selon Dao Seydou, de la mission de contrôle du bureau Bifana, l’entreprise Sim Afric Holding a été installée le 1er mars et n’a débuté les travaux qu’en mi-mai. Même s’il reconnaît un retard dans l’exécution des travaux, il a rassuré qu’elle mettra les bouchées doubles pour livrer l’infrastructure dans les délais.

25 chantiers lancés à travers le pays

Malgré les retards enregistrés sur certains sites, le programme garde le cap et, selon Drissa Traoré, les 25 centres sont désormais tous en construction, avec des niveaux d’avancement variables. Pour Drissa Traoré, l’enjeu est grand et il a d’ores et déjà salué l’engagement « patriotique » de certaines entreprises sur le terrain.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Burkina Faso, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here