Situation à la Mine d’or d’Inata : La déclaration de l’ADP

Situation à la Mine d’or d’Inata : La déclaration de l’ADP
Situation à la Mine d’or d’Inata : La déclaration de l’ADP

Africa-PressBurkina Faso. Le 05 décembre 2020, par voie de conférence de presse à Ouagadougou, notre organisation, l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) attirait l’attention du Président du Faso, du gouvernement et de l’opinion publique sur la situation rocambolesque et désastreuse de la Mine d’or d”Inata.

La transparence de la gestion des ressources minières au Burkina Faso étant un acte majeur qui s’inscrit dans les missions de notre organisation, l’ADP avait décidé à travers cette sortie de presse d’interpeller le gouvernement sur le triste sort de cette mine avec son corollaire de désastre pour le Burkina Faso, les ex-travailleurs et les localités environnantes de la mine. De quoi s’agit-il ?

Après avoir racheté la Mine d’or d’Inata en 2018, voilà trois (3) années que la société minière de Belahourou (SMB) est dans l’incapacité notoire de redémarrer la production de cette mine. La question sécuritaire est avancée depuis toutes ces années pour expliquer le non démarrage des activités de cette mine. Pourtant il est constaté que d’autres mines installées dans des zones sécuritaires à risques arrivent à faire tourner normalement les machines.

L’indignation de l’ADP face à cette situation est le lourd silence du gouvernement sur cette affaire. Pourquoi cet omerta autour de cette mine ? Pourquoi abandonner les ex travailleurs dans la précarité aux désidératas d’une société minière qui n’arrive pas à respecter son cahier de charge ?

Il est important de rappeler que, selon les estimations du ministère en charge des mines en 2017, la dette que la société devait à l’État, aux ex-travailleurs (employés directs et employés indirects) et aux autres a été évaluée à près de 35 milliards de francs CFA.

Il appartient donc au gouvernement conformément aux dispositions légales et dans l’intérêt supérieur du Burkina Faso de trouver une solution rapide à cette situation afin de permettre à l’État et aux ex-travailleurs et de rentrer dans leurs droits.

Deux (2) constats majeurs se dégagent de cette situation alarmante. Dans un premier lieu, l’incapacité de la société en charge de la mine d’Inata à faire démarrer les machines de façon effective.

Dans un second temps, le laxisme de l’autorité et du gouvernement à trouver une solution adéquate et palliative à ces manquements assez graves constatés.

Considérant les préjudices subits par les caisses de l’État et la paupérisation continue des ex travailleurs de cette mine, l’ADP, organisation de la société civile, exige du gouvernement :

1- La rupture du contrat de la société disposant les droits d’exploitation de la mine d’Inata pour non-respect du cahier de charge.

2- Le redémarrage de l’exploitation de la mine par une nouvelle société capable de respecter le cahier de charge.

3- La proposition de solutions adéquates à la triste situation des ex travailleurs de la mine.

Quoiqu’il en soit, l’Alliance pour la défense de la patrie, dans le cadre du contrôle citoyen de la gestion des affaires publiques notamment dans le domaine des mines, restera très vigilante vis à vis du gouvernement Dabiré quant à un dénouement rapide de cette question.

Aussi, nous appelons le gouvernement à employer toute la rigueur possible sur la situation d’une autre mine en souffrance, celle de Kalsaka car de la vitalité des caisses de l’État pour les projets de développement, dépend la bonne gestion de nos mines.

 

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