Maher Hajbi
Africa-Press – Burkina Faso. Plus grand groupe énergétique du CAC40 – le principal indice de la Bourse de Paris –, le géant français des hydrocarbures, très présent sur le continent, est en réflexion stratégique pour quitter Paris et rejoindre le New York Stock Exchange (NYSE).
« Nous avons discuté avec le conseil d’administration de la question d’une cotation aux États-Unis, et nous sommes tous d’accord pour dire qu’il faut l’envisager sérieusement », a révélé Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, dans un entretien accordé, ce 26 avril, à Bloomberg, quelques heures après la publication des résultats du premier trimestre 2024 du groupe.
« Nous avons discuté avec le conseil d’administration de la question d’une cotation aux États-Unis, et nous sommes tous d’accord pour dire qu’il faut l’envisager sérieusement », a révélé Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, dans un entretien accordé, ce 26 avril, à Bloomberg, quelques heures après la publication des résultats du premier trimestre 2024 du groupe.
Si le groupe détient déjà des titres secondaires à Londres et à New York, la major tricolore réfléchit à une cotation principale à la Bourse de New York. « Ce n’est pas une question d’émotion. C’est une question d’affaires », justifie le patron français. En effet, l’actionnariat nord-américain, qui détient aujourd’hui près de 50 % du capital de TotalEnergies, continue de monter en puissance.
Taxation des superprofits
Après cette annonce, l’action de TotalEnergies s’est classée parmi les plus fortes hausses du CAC 40 (+2,26 %) pour atteindre 69,60 euros. Mais quelles seraient les conséquences d’une éventuelle cotation principale du géant tricolore à la Bourse de New York sur ses activités africaines ? Les comportements des investisseurs américains conduiraient-ils à repenser la stratégie d’investissement de TotalEnergies en Afrique ?
Pour les analystes financiers spécialisés, la décision de TotalEnergies est avant-tout un « avertissement contre la taxation des superprofits en Europe ». Il n’y aura aucune incidence sur les choix stratégiques du groupe en Afrique, croit savoir un spécialiste consulté par Jeune Afrique.
Présent dans une quarantaine de pays africains, le géant français du pétrole et du gaz, dont le bénéfice net a atteint près de 20 milliards de dollars en 2023, tire environ 20 % de sa production de ses activités africaines. Alors que les activités extractives du groupe français en Afrique subsaharienne connaissent un ralentissement, le groupe mise sur l’entrée en production de ses activités en Ouganda, au Mozambique et au Nigeria pour retrouver son rythme de croisière.
À la recherche de nouvelles ressources en combustibles fossiles sur le continent, TotalEnergies a mobilisé environ 300 millions de dollars en 2023, soit la moitié de son budget mondial d’exploration, dans le sous-sol namibien. Un investissement majeur qui confirme le statut de l’Afrique de « zone de croissance historique et importante » pour TotalEnergies.
Source: JeuneAfrique
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