Africa-Press – Burkina Faso. Dans la matinée de ce mardi 19 août 2025, la ministre de la transition digitale, des postes et des communications électroniques, Dr Aminata Zerbo/Sabane a présidé l’ouverture de l’atelier régional de sensibilisation sur l’identifiant unique électronique de la personne et de la loi qui l’encadre. Cet atelier qui se tient dans la salle de conférence de la Chambre de commerce et d’industrie de Bobo-Dioulasso vise à sensibiliser les acteurs régionaux à une pleine participation à la mise en œuvre réussie du projet d’identification unique pour l’intégration régionale et l’inclusion en Afrique de l’ouest (WURI).
Près de la moitié des habitants de l’Afrique subsaharienne, soit environ 500 millions de personnes n’ont aucune preuve de leur identité. Ce manque de document d’identification crée d’énormes problèmes d’accès aux services administratifs et aux services sociaux de base pour les personnes concernées, surtout pour les populations les plus vulnérables. Au Burkina Faso, la mise en place d’un identifiant unique permettra concrètement de créer un code unique électronique qui sera associé à toute personne à savoir les résidents (Burkinabè et étrangers), les Burkinabè de l’extérieur et les étrangers itinérants.
Selon Arsène Yabré, juriste au projet WURI, le projet WURI consiste à délivrer un identifiant unique électronique à chaque personne physique vivant au Burkina Faso ou à l’extérieur du pays quel que soit son statut juridique, chose qui facilite l’accès aux services sociaux de bases ainsi qu’aux services privés. Ce numéro, poursuit-il, est un code univoque, inintelligible, attribué de manière unique. « C’est à partir de ce numéro que vous allez avoir accès à tous les services. Si vous ne disposez pas de document d’identité, ce numéro qui sera matérialisé sur une carte vous permettra de faire la preuve de votre identité » a-t-il expliqué. Par ailleurs, il prévient qu’il ne remplace bien-sûr pas les systèmes d’identification ou les identifiants existants, mais vient assurer l’unicité. « Sur la base de la combinaison des données biographique et biométrie, on assure l’unicité de la personne dans toutes les bases de données au Burkina Faso. On est sûr que la personne qui est en face est elle-même et non une autre » a éclairé Arsène Yabré.
Il pense que cela va contribuer en plus de faciliter l’accès aux services publics, à lutter contre la fraude à l’identification. Il rassure qu’il n’y aura plus la possibilité de falsifier l’identité d’autrui grâce à l’identifiant unique. « Je rassure qu’il est fiable, le système qui est mis en place pour pouvoir délivrer un identifiant unique est conçu au niveau national par des experts nationaux, de sorte à respecter tout ce qui est standard en matière de tout ce qui est sécurité des systèmes d’information aussi bien au plan national qu’international. Nous avons des agences au Burkina, dont l’Agence nationale de sécurité du système d’information qui assure la sécurité de notre cyber espace, nous avons aussi la Commission de l’informatique et des libertés qui s’assure aussi que nous faisons le travail en respectant les données » a-t-il confié.
Il laisse entendre que le système est fiable inclusif et atteindra l’objectif fixé par le gouvernement du Burkina Faso, car l’ensemble des données sont sécurisées sur des sites au Burkina Faso.
La ministre de la transition digitale, des postes et des communications électroniques, Dr Aminata Zerbo/Sabane qui a présidé l’ouverture des travaux de l’atelier, rappelle que depuis quelques années, le gouvernement du Burkina Faso s’est engagé dans la mise en place d’un système d’identification unique électronique de la personne. Pour elle, après les régions de l’Oubri, du Nazinon, du Nakanbé et du Nando, son département s’est déporté dans le Guiriko.
Ce système pour elle, devra permettre au pays de pouvoir identifier de façon fiable toutes les personnes qui vivent sur le territoire, mais également les Burkinabè qui sont à l’étranger. « Pour pouvoir élaborer des projets de développement efficaces, il nous faut avoir des statistiques précises sur notre population. Ce système va nous aider à atteindre cet objectif, mais surtout permettre à toute la population d’être reconnue, d’avoir une identité et de pouvoir accéder plus facilement aux services offerts par l’administration publique et aussi permettre aux structures de l’administration publique de pouvoir mieux collaborer sur les services qu’elles rendent aux usagers et avec le privé » a-t-elle justifié.
Elle reconnaît que la question de l’identification est une problématique qui est connue dans plusieurs secteurs, parce que les structures ont du mal à pouvoir identifier de façon fiable les usagers. Elle révèle que les différentes structures essayent tant bien que mal de mettre en place des systèmes, des mécanismes pour pouvoir faire cette identification à travers la mise en place d’un système de biométrie qui est un mécanisme pour pouvoir identifier de façon unique et fiable les usagers. Le système qui est en train d’être mis en place par le gouvernement du Burkina Faso, permettra selon la ministre Aminata Zerbo/Sabane, d’avoir une seule base, une base centrale qui va servir toutes les structures et permettre de résoudre définitivement cette problématique d’identification fiable.
En plus ajoute-t-elle, cela permettra de faire des économies d’échelles et d’avoir un système plus robuste et surtout plus inclusif afin de travailler à identifier toutes les personnes, même les plus vulnérables et leur permettre ainsi d’avoir accès aux services de base. Cet atelier selon elle, c’est aussi l’occasion d’avoir l’adhésion des autorités locales qui constituent une composante essentielle pour la réussite de ce projet. Elle dit compter sur eux pour être des ambassadeurs pour la suite du processus qui va consister en l’enrôlement massif de la population.
À noter que les communications vont porter sur le concept de l’identifiant unique à travers les différentes phases de mise en œuvre du projet, puis sur la loi avec les caractéristiques clés contenues dans cette loi par rapport à l’identifiant unique et enfin une communication sur la stratégie d’enregistrement de masse et ce qui est attendu des différents acteurs pour une mise en œuvre réussie de l’enregistrement de masse de la population afin de délivrer un identifiant électronique unique de la personne physique.
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