Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, secrétaire national des jeunes du MPP : « Nous devons accompagner le président du Faso dans les réformes »

Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, secrétaire national des jeunes du MPP : « Nous devons accompagner le président du Faso dans les réformes »
Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, secrétaire national des jeunes du MPP : « Nous devons accompagner le président du Faso dans les réformes »

Africa-PressBurkina Faso. Le forum national des jeunes du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) se tient les 9 et 10 avril 2021, à Ouagadougou, sur le thème «Réformes politiques et institutionnelles : quelle contribution de la jeunesse du MPP ? ». Le secrétaire national des jeunes du parti, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, nous édifie, entre autres, sur les enjeux dudit forum.

Sidwaya (S) : Le forum national des jeunes du MPP se tient les 9 et 10 avril sous le thème : « Réformes politiques et institutionnelles : quelle contribution de la jeunesse du MPP ? A quoi faites-vous allusion quand vous parlez de réformes politiques et institutionnelles ?

Bachir Ismaël Ouédraogo (B. I. O.)

: Le président Roch Marc Christian Kaboré a été réélu avec près de 59% des voix en novembre dernier. Son poursuivant immédiat en a eu que 15% des voix. Nous avons une population où les 75% constituent les jeunes. Au cours de la campagne électorale passée, il y a eu une mobilisation exceptionnelle de la jeunesse pour accompagner le président Roch Marc Christian Kaboré. Les jeunes lui ont donné leurs voix. C’est donc une joie et une fierté pour la jeunesse du MPP pour les résultats que nous avons engrangés, que ce soit pour les législatives et la présidentielle. A la fin des élections, nous n’avons pas pu repartir dans les 13 régions et 45 provinces pour remercier l’ensemble des jeunes pour le travail formidable qui a été abattu. Nous avons voulu d’une manière ou d’une autre trouver un cadre pour leur dire merci pour ce qu’ils ont fait pour la réélection du président Kaboré.
Dans le programme quinquennal du chef de l’Etat, les réformes politiques et institutionnelles occupent une place de choix. C’est dans la suite du programme présidentiel que les jeunes du MPP ont décidé de se retrouver à Ouagadougou, non seulement pour se congratuler, mais aussi pour voir de quelle manière nous pourrons l’accompagner durant son quinquennat. Cela est important d’autant plus qu’il a fait confiance en la jeunesse dans son gouvernement. Il n’y a pas un président en Afrique de l’Ouest qui a autant responsabilisé des jeunes à des postes régaliens comme les infrastructures, l’éducation, les télécommunications, l’énergie, les mines et carrières, l’économie et le budget. Ce ne sont pas des rôles de figuration, il a simplement cru en la jeunesse, d’où la nécessité pour nous jeunes de nous mobiliser pour voir comment l’aider afin qu’il puisse répondre aux aspirations profondes de la population. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de mener la réflexion autour du thème « Réformes politiques et institutionnelles : quelle contribution de la jeunesse du MPP ? ». Notre contribution doit aussi compter dans toutes ces discussions qui se mènent autour des réformes. La particularité est qu’après les deux jours du forum, nous allons poursuivre la réflexion avec nos camarades de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) pour sortir un document qui sera transmis au président du Faso, au président du parti et au président de l’Assemblée nationale.

S : En quoi les jeunes du MPP peuvent-ils jouer un rôle dans ce processus ?

B. I. O.

: Nous sommes des jeunes tout court. Si ça va pour les jeunes du Burkina, il en ira pour les jeunes du MPP aussi et vice-versa. Il faut savoir que nous sommes tous dans un processus où nous avons la responsabilité de faire en sorte que les choses puissent bien marcher. Dans notre pays, lorsque vous observez tout ce qui arrive, les jeunes sont d’une manière ou d’une autre impliqués, d’où la nécessité pour nous de savoir que nous sommes embarqués dans le même bateau. Si les résultats sont probants, ils vont profiter à tout le monde. Les jeunes du MPP comme tous les autres du pays, cherchent tous de l’emploi. C’est cela notre objectif premier. Tout jeune que vous rencontrez ne cherche qu’à avoir un emploi, se prendre en charge, s’occuper de ses parents et mener une vie décente. Nous avons tous l’obligation de regarder à ce niveau parce que les réformes politiques et institutionnelles doivent nous permettre d’avoir une économie qui est florissante, qui crée plus d’emplois et qui permet aux jeunes d’entreprendre. Tout cela doit concourir à améliorer les conditions de vie de tous les Burkinabè.

S : Quels sont les enjeux de ce forum ?

B. I. O.

: Les enjeux du forum sont de plusieurs ordres dans la mesure où nous avons éclaté le thème en sous-thèmes. Nous avons une sous-commission qui va réfléchir aux réformes du système des services sociaux de base comme la santé, l’éducation, le foncier et le logement. Un jeune qui souhaite avoir un terrain va, par exemple, s’endetter à huit millions F CFA. Il va mettre sept à huit ans pour rembourser ce prêt. Pendant ce temps, il vit en location pour attendre la fin de son prêt pour se rendetter afin de mettre en valeur son terrain. Ce sont autant de problèmes que vivent les jeunes au quotidien. En tant que jeunes du MPP, nous avons la responsabilité de voir comment nous pouvons contribuer à la réflexion pour que des solutions soient trouvées. Nous avons une autre sous-commission qui va se pencher sur les réformes du secteur du développement rural. 80% de notre population vit d’agriculture et d’élevage. Les questions inhérentes à l’agriculture, l’eau et l’environnement seront abordées à ce niveau. Nous savons que l’agriculture et l’élevage sont des secteurs qui peuvent être pourvoyeurs d’emplois pour les jeunes. Nous verrons ce qui peut être fait pour insuffler un dynamisme à ces deux secteurs. Il y a la commission démocratie et justice. Quand on parle de la réconciliation nationale, il y a une implication de la justice. Les jeunes ont quelque chose à dire à ce niveau. Il y a aussi les réformes de l’administration publique et celles du système de défense et de sécurité. Aujourd’hui, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont des jeunes engagés pour la cause de la patrie. Nous avons le devoir d’aider à mieux gérer cette problématique. Il y a également le secteur d’appui à l’économie. Si l’économie est florissante, ce sera une opportunité pour les jeunes d’avoir de l’emploi. Je n’oublie pas les réformes des institutions telles que le Conseil économique et social (CES), le Médiateur du Faso et le Haut Conseil pour la Réconciliation et l’unité nationale (HCRUN). Nous dirons notre mot par rapport à ces questions. Il ne faut pas omettre la formation et l’emploi des jeunes. Est-ce que notre système éducatif répond aux besoins réels du secteur de l’emploi ? Ce sont autant d’enjeux que nous mettrons sur la table au cours de ce forum.
En plus, nous allons écouter la vision du parti par rapport à ces réformes. Nous sommes dans la logique et la discipline du parti et ce sont des réformes qui doivent s’opérer dans la vision du parti. Le secrétariat exécutif du parti aura une communication sur ces questions. Le premier vice-président va nous parler également de la réconciliation nationale et de la vision du parti par rapport à cela. Le président du parti, Simon Compaoré, vient de nous donner une lecture au cours de ce forum. A l’issue des deux jours de travaux, nous allons formuler des recommandations et désigner des présidents de sous-commissions qui iront à la rencontre des jeunes des 45 provinces et nous revenir avec un document.

S. : Qu’elle peut être la portée de ce forum qui se tient avant le congrès du parti ?

B. I. O.

: Ce forum des jeunes n’a rien à voir avec le congrès du parti. C’est comme je l’ai souligné tantôt, après les élections, c’est la première fois que nous nous retrouvons. Bientôt, nous allons entamer le jeûne musulman et nous risquons d’aller jusqu’en juin sans que les jeunes du parti ne puissent se réunir afin de pouvoir échanger. Il était quand même important qu’après tout le travail qu’ils ont eu à faire pour accompagner le président et le parti, il était important que ce forum puisse avoir lieu afin de nous permettre de joindre l’utile à l’agréable. Les jeunes du MPP des 45 provinces ne peuvent pas juste se réunir pour faire la fête. Ce forum est un moyen pour nous de nous réunir pour mener la réflexion sur des questions importantes. Je suis le plus jeune membre du gouvernement, mais je pense qu’il y a des jeunes aussi valeureux qui peuvent apporter leur contribution face aux enjeux du moment. C’est une occasion pour nous qui sommes au gouvernement de pouvoir dire aux jeunes ce que nous faisons.

S : Avez-vous le sentiment que les jeunes sont sous représentés dans les postes de responsabilité au Burkina Faso comme le prétendent de nombreux citoyens ?

B. I. O.

: Je voudrais honnêtement dire merci au président du Faso et à la direction du parti. Le parti qui a le plus responsabilisé de jeunes à l’Assemblée nationale, c’est le MPP. C’est également le président, Roch Marc Christian Kaboré, qui a le plus responsabilisé des jeunes à des postes régaliens dans son gouvernement. Il est vrai qu’on ne peut pas se satisfaire de tout, mais quand c’est bon, il faut avoir l’honnêteté intellectuelle et morale de le reconnaître. Je suis le patron des jeunes et je veux encore plus de jeunes directeurs généraux, députés, ministres, mais je suis aussi réaliste. Au cours du forum, nous aurons une motion de remerciements à l’endroit du président Kaboré et du parti pour ce qu’ils ont eu à faire. Nous allons leur demander de nous faire davantage confiance. Nous sommes reconnaissants pour ce qui est déjà fait.

S : Bachir Ismaël Ouédraogo ambitionne-t-il céder sa place pour viser plus haut au sein du parti au moment où il est question de plus en plus de renouvellement de la classe dirigeante ?

B. I. O.

: Quand on m’a nommé à la tête de la jeunesse, je ne suis pas allé demander cela. Je n’ai pas non plus fait campagne pour cela. C’est la direction du parti qui a décidé de m’y mettre et j’y suis allé faire mon travail correctement. Je n’ambitionne à rien, c’est la philosophie du parti qui décide tout. Si je n’ai rien fait pour qu’on me responsabilise à des postes dès les premiers moments, pourquoi le ferai-je maintenant ? Je suis fidèle à la discipline du parti et j’ai pleinement confiance en la direction du MPP. Là où on me dira d’aller travailler, j’irai dans la mesure où je me considère comme un serviteur du parti. Ma plus grande fierté, c’est de toujours pouvoir faire correctement le travail qu’on m’a demandé. Je suis à la disposition du parti. Je suis encore dans l’apprentissage parce que je suis jeune. Nous sommes dans une dynamique d’accompagnement des devanciers. Nous avons besoin de leurs conseils avisés pour que nous puissions constituer le fer de lance du parti. Nous devons être dans l’animation du parti. Nous devons être capables d’avoir des initiatives, de bouger pour faire vivre le parti.

Nous invitons tous nos camarades à venir prendre connaissance de la quintessence des travaux le samedi 10 avril. Je réitère mes remerciements à la jeunesse du parti pour tout ce qu’elle a fait pour accompagner le président Roch Marc Christian Kaboré. C’est notre candidat et nous devons l’accompagner pour qu’il puisse initier les réformes nécessaires afin que le Burkina Faso aille de l’avant. Nous sommes entièrement à sa disposition pour l’aider à pouvoir écrire les plus belles pages de l’histoire de notre pays.

Propos recueillis par Karim BADOLO

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