Burkina Proclame RPP, Vision Expliquée Prochainement

Burkina Proclame RPP, Vision Expliquée Prochainement
Burkina Proclame RPP, Vision Expliquée Prochainement

Africa-Press – Burkina Faso. En séjour en Russie (fin août 2025), où il a conduit une délégation burkinabè au 17è Festival international de musique militaire Spasskaya Tower, le ministre de la Communication, de la culture, des Arts et du Tourisme, Gilbert Ouédraogo, a accordé une interview à la chaîne de télévision RT. Dans cette grande sortie retranscrite et publiée par le média d’État, Sidwaya, on note que le ministre porte-parole du gouvernement a brassé les questions majeures de l’heure, allant de la lutte contre le terrorisme à la reconfiguration diplomatique en passant par la promotion de la culture et des potentialités endogènes.

Dans cet oral, le chef de délégation, le ministre Gilbert Ouédraogo, s’est attardé sur la vision du chef d’Etat, capitaine Ibrahim Traoré, en soulignant qu’elle s’inscrit dans la dynamique de celle de Thomas Sankara, dont elle se nourrit. « Thomas Sankara aujourd’hui est une figure emblématique africaine, parce qu’il n’appartient plus au Burkina Faso, mais à l’Afrique entière et au monde entier. Beaucoup de gens se reconnaissent en sa vision et aux idéaux dont il fait la promotion de son vivant. Aujourd’hui, le président Ibrahim Traoré a proclamé la Révolution progressiste populaire (RPP) qui s’inspire de la Révolution démocratique et populaire (RDP) promue et dirigée justement par le capitaine Thomas Sankara. Nous sommes dans la dynamique du développement endogène qui veut que nous puissions nous appuyer et compter sur nous-mêmes, parce qu’aucun peuple ne s’est développé en comptant sur les autres. Nous voulons revenir à nous-mêmes, découvrir et mettre en exergue nos potentialités, notre savoir-faire, pour relancer le développement à tous les niveaux », a déroulé le porte-parole du gouvernement.

Il a ensuite annoncé: « La RPP a été proclamée et dans les jours à venir, le chef de l’État lui-même, à travers un manifeste qui va être populaire, expliquera de façon très claire sa vision à travers

cette Révolution progressiste populaire, qui je dois l’avouer, a été saluée par l’ensemble du peuple burkinabè ».

Une déclaration qui, certainement, ne laissera pas indifférent tous ceux qui ressentent un goût d’inachevé dans la proclamation de la RPP, car estimant qu’elle manque de “feuille de route” ; en référence, pour les contemporains, au DOP (Discours d’orientation politique) sous la RDP de Thomas Sankara et compagnons.

Pour rappel, c’est le mardi, 1er avril 2025, que le président du Faso a, au cours d’un message à la nation, annoncé: « Nous sommes bien en révolution progressiste populaire ». Depuis lors, des spéculations sur le contenu, notamment sa portée idéologique et son impact sur les institutions, vont bon train, chacun allant de sa propre compréhension et de ses aspirations.

L’interview a également fait une part belle à la nouvelle dynamique de coopération du Burkina Faso. En effet, le porte-parole du gouvernement est revenu sur les motivations pour lesquelles, le Burkina a levé le pied sur certains axes de coopération, pour renforcer d’autres.

« Nous ne sommes plus dans ce paradigme qui consiste à dire: vous êtes une colonie et nous sommes l’Etat de référence. Nous ne sommes plus dans ces acceptations. Nous sommes beaucoup plus dans un partenariat gagnant-gagnant. Je voudrais me référer au tête-à-tête que les deux chefs d’Etat (Ibrahim Traoré et Vladimir Poutine: Ndlr) ont eu en mai dernier. Vous avez vu que c’était véritablement sans complexe, sans condescendance. Aujourd’hui, le partenariat avec la Russie est multisectoriel. Il concerne les secteurs de l’énergie, de la culture, mais aussi les domaines de l’agriculture, de l’éducation et de la santé. Nous entretenons des relations fort appréciables avec la Fédération de Russie. Pour nous, il ne s’agit pas de venir vers la Russie pour dire, nous demandons telle aide, nous voulons telle chose, non. Le chef de l’Etat l’a indiqué, nous sommes dans une dynamique d’échanges. Nous avons à donner et la Russie a à apporter », a affiché le ministre Gilbert Ouédraogo.

Il réaffirme que le Burkina est dans le « paradigme de donner et de recevoir » et perçoit ainsi la coopération, qu’elle soit bilatérale ou multilatérale.

« Nous entendons travailler à affirmer notre souveraineté et à conquérir totalement cette souveraineté », s’est voulu clair, le ministre porte-parole du gouvernement, Gilbert Ouédraogo.

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