Lutte contre l’insécurité au Burkina : Un regroupement de partis politiques recommande l’état de guerre ou de siège

Lutte contre l’insécurité au Burkina : Un regroupement de partis politiques recommande l’état de guerre ou de siège
Lutte contre l’insécurité au Burkina : Un regroupement de partis politiques recommande l’état de guerre ou de siège

Africa-Press – Burkina Faso. Au cours d’une conférence de presse, animée ce lundi 25 avril 2022 à Ouagadougou, l’Alliance politique pour le suivi de la transition a, entre autres, recommandé au gouvernement burkinabè de déclarer l’état de guerre ou l’état de siège pour une plus grande efficacité dans la lutte contre le terrorisme. Les conférenciers réunis autour du coordonnateur de l’alliance, Achille Rawa Ouédraogo, ont également exhorté le gouvernement de transition à trouver le leadership nécessaire pour engager pleinement tous les Burkinabè dans cette lutte.

Selon les conférenciers, l’Alliance politique pour le suivi de la transition (APST) se veut « un cadre d’expressions, d’analyses, de critiques et de propositions, qui exercera ses activités dans le respect des idéaux de la constitution et de la charte de la transition ». Pour sa première sortie médiatique, l’APST, après avoir annoncé qu’elle accompagnerait le processus de transition, a dressé un constat amer de la situation sécuritaire.

« Nous avons encore perdu plusieurs de nos braves FDS et VDP. Les populations sont massacrées, les écoles fermées et les territoires vidés. Actuellement, les sociétés minières ferment avec pour corollaire des conséquences en termes d’emplois et d’économie. Notre pays traverse des situations dramatiques. C’est entre surprise et perfidie et dans nos régions on vit à qui mieux mieux. La peur dans l’âme, le désespoir gagne inévitablement toutes les populations », a fait remarquer le coordonnateur de l’alliance, Achille Rawa Ouédraogo.

Au regard du contexte, l’alliance a exhorté les autorités de la transition à déclarer l’état de guerre ou l’état de siège pour une plus grande efficacité dans la lutte contre le terrorisme. « Il est dommage de constater que l’ampleur de la situation de guerre n’est pas portée par tous. Il faut donc en appeler aux consciences collectives et individuelles pour un bond en avant patriotique. Nous devons tous contribuer davantage, d’une manière ou d’une autre, à l’effort de guerre (financièrement, matériellement, physiquement et intellectuellement). Un appel aux contributions volontaires à l’effort de guerre (CVEG) doit être lancé ».

L’alliance a également exhorté le gouvernement de transition à trouver le leadership nécessaire pour engager pleinement tous les Burkinabè dans la lutte contre l’insécurité. « Nous avons des FDS, mais les populations devraient organiser la résistance dans chaque village et hameau de culture. Nous ne pouvons pas à chaque coup de feu nous mettre à courir. Ce sont les autorités qui doivent trouver ce leadership pour engager les populations. Ça se fait ailleurs et nous pouvons nous en inspirer. Quelqu’un va s’installer avec sa valise à Karpala. Il a des voisins qui ne le connaissent pas. Il faut normalement un chef de zone où la personne va se signaler. C’est même une question de bon sens que de s’organiser ne serait-ce que contre le banditisme », a laissé entendre Achille Rawa Ouédraogo.

L’alliance politique pour le suivi de la transition a indiqué qu’elle va « surveiller, analyser et critiquer » tous les actes et actions des instances de la transition en s’appuyant sur la constitution, la charte de la transition, la charte des valeurs et le calendrier établi. Elle s’est également engagée à produire des rapports mensuels et rendre compte à l’opinion nationale et internationale. « Nous ne faisons pas qu’accompagner la transition. Notre vecteur, ce sont les aspirations du peuple. Si à un moment donné, il y a déviation, vous allez nous entendre », a mis en garde Toussaint Ouédraogo, membre de l’alliance.

En rappel, l’Alliance politique pour le suivi de la transition est un regroupement de partis politiques qui comprend cinq partis politiques, selon ses premiers responsables. Il s’agit du Mouvement panafricain du Faso (MPF), de la Marche pour la patrie (LMP), du Parti des militants pour le peuple (PMP), du Rassemblement des forces panafricaines (RFP) et de l’Union nationale pour la jeunesse active (UNJA).

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