un parti d’oppposition conteste l’interdiction de réunion de son bureau politique

un parti d'oppposition conteste l'interdiction de réunion de son bureau politique
un parti d'oppposition conteste l'interdiction de réunion de son bureau politique

Africa-Press – Burkina Faso. Alors que les activités des partis politiques sont suspendues depuis le putsch du 30 septembre, le parti d’opposition burkinabé Union pour le progrès et le changement (UPC) saisit la justice à propos de l’interdiction de tenue de son bureau politique. Selon l’un de ses avocats, la Constitution ayant été rétablie en octobre, la suspension des activités des partis serait caduque.

L’Union pour le progrès et le changement (UPC), l’un des principaux partis d’opposition du Burkina Faso, a saisi la justice pour contester l’interdiction de la tenue de son bureau politique, alors que l’activité des partis politiques est suspendue depuis le coup d’Etat du 30 septembre dernier.

L’UPC avait annoncé vouloir organiser une réunion de son bureau politique le 18 février. Mais la semaine dernière, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le colonel Boukaré Zoungrana a rappelé à l’UPC par courrier que le texte “suspendant les activités des partis politiques”, était toujours en vigueur.

La Constitution rétablie

Le ministre fait référence à un communiqué signé par le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, lors de sa prise de pouvoir par un putsch le 30 septembre 2022, stipulant la suspension de “toute activité politique” et “toute activité des organisations de la société civile”.

Dans un communiqué transmis mercredi à l’AFP, l’UPC a indiqué avoir “décidé de saisir les juridictions compétentes afin qu’elles statuent sur la question”, considérant la réponse du ministre comme “une interdiction faite au parti de tenir son activité”.

Selon l’un des avocats de l’UPC contacté par TV5MONDE, le communiqué daté du 30 septembre 2022, jour du putsch, qui suspendait « toute activité politique » n’aurait aujourd’hui plus de base légale et serait caduque, puisque la Constitution a été rétablie en octobre. Un argument que les avocats comptent défendre auprès de la justice.

En conséquence, toutes les lois sont en vigueur notamment la loi sur les partis politiques qui stipule que tenir un bureau politique nationale est une obligation légale, estime cet avocat. “C’est une liberté fondamentale constitutionnellement garantie”.

Un premier bureau politique tenu par le Congrès pour la Démocratie et le Progrès

Un autre parti d’opposition, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), avait organisé une réunion de son bureau politique le 28 janvier.

Trois jours plus tard, le ministre Zoungrana lui avait adressé une “lettre d’avertissement”, rappelant là aussi la suspension des activités des partis politiques toujours en vigueur.

Avant le coup d’Etat du 30 septembre 2022, le Burkina Faso était dirigé depuis janvier par un autre militaire putschiste, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Les partis politiques n’avaient alors pas le droit d’organiser des réunions publiques mais pouvaient maintenir leurs activités.

 

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