Africa-Press – Burkina Faso. Ecodev International organise ce 28 mai 2025 la deuxième édition de la journée de l’acceptation universelle. Le thème retenu est « Acceptation universelle au Burkina Faso: défis et perspectives ». Elle va permettre de poser la réflexion sur les défis qui se posent au niveau des principes de l’acceptation universelle et des opportunités qui peuvent être saisies par le Burkina Faso pour être présent dans le cyberespace mondial.
L’acceptation universelle est le principe selon lequel tous les noms de domaine et les adresses électroniques, quelles que soient leurs langues, leurs longueurs ou leurs extensions, doivent être acceptés et correctement traités par tous les systèmes informatiques.
À en croire Ismaël Ouédraogo, directeur général de Ecodev international, ce sont des anglophones qui ont initié Internet. Ceux-ci, poursuit-il, n’avaient pas mis en place les mécanismes nécessaires pour prendre en compte d’autres langues. L’acceptation universelle vient ainsi corriger ce déficit. « À travers l’acceptation universelle, il sera possible d’avoir dans votre nom de domaine ou votre adresse e-mail des caractères accentués ou des caractères qui ne font pas partie des 26 lettres de l’alphabet », précise Ismaël Ouédraogo.
L’acceptation universelle permet donc de garantir à toute personne, indépendamment de son alphabet ou de sa langue, un accès universel aux services numériques et aux opportunités offertes par Internet. Elle peut contribuer également à la réduction de la fracture numérique en favorisant un accès équitable à Internet. Le directeur général de Ecodev international souligne que l’acceptation universelle peut permettre aux populations qui ne parlent pas la langue française ou anglaise de pouvoir utiliser leurs langues maternelles pour aller sur Internet sans problème.
Pour le secrétaire général de l’Association burkinabè des domaines Internet, Isaïe Toé, dans un monde où le numérique façonne désormais les interactions sociales, économiques et culturelles, il n’est plus acceptable que certains utilisateurs soient exclus ou limités parce que leurs adresses e-mail ou leurs noms de domaine n’entrent pas dans les standards. La célébration de la journée de l’acceptation universelle traduit donc, selon lui, l’engagement renouvelé du Burkina Faso à œuvrer pour une transformation numérique inclusive, véritable et respectueuse de la diversité linguistique et culturelle. « Par le.bf, nos langues locales et nos identités numériques doivent aussi être pleinement acceptées dans l’écosystème mondial de l’Internet », a-t-il plaidé.
La deuxième journée de l’acceptation universelle a pour marraine la ministre de la Transition numérique, des Postes et des Communications électroniques. Représentée par Élise Kaba, chargée de mission, la marraine a salué l’initiative de Ecodev international, qui contribue à l’avènement d’un Internet plus inclusif.
« L’acceptation universelle est à la fois une nécessité technique et un levier d’inclusion. J’appelle donc à l’engagement de tous les acteurs du numérique au Burkina Faso. Je vous invite à vous approprier les principes de l’acceptation universelle et à œuvrer ensemble pour son adoption complète. Cela implique non seulement la possibilité d’enregistrer des noms de domaine ou de créer des adresses électroniques dans nos langues nationales, mais aussi la capacité de prendre en charge efficacement les langues étrangères », a exhorté la représentante de la marraine.
La journée de célébration sera ponctuée par des panels et conférences, ainsi qu’une formation sur les opérations à effectuer dans les systèmes informatiques pour une prise en compte de l’acceptation universelle.
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