Africa-Press – Burkina Faso. Enabel a tenu, le mardi 30 septembre 2025, un atelier de sensibilisation et de concertation sur la promotion du travail décent, avec les acteurs du marché du travail de la région des Koulsé (ex-Centre nord). À travers cet échange avec les différents acteurs dans la ville de Kaya, Enabel veut contribuer à faire du travail décent, un axe stratégique transversal dans ses programmes, ce, de l’appui à l’entrepreneuriat à la formalisation, en passant par la transformation digitale ou la transition verte.
« Depuis plusieurs années, nos économies font face à des mutations profondes: accélération technologique, pressions environnementales, transformations du marché du travail. Les défis sont multiples et multiformes. De la plus petite à la plus grande, toutes les entreprises sont touchées par ces bouleversements. Dans ce contexte, la promotion du travail décent n’est plus seulement une exigence sociale ou morale. C’est un enjeu stratégique, un levier de compétitivité, un facteur de résilience. »
Voilà en quelques mots déclinés par Julie Van Der Smissen, program manager d’Enabel Burkina, ce qui motive l’initiative entreprise par l’institution qui, dans le cadre du mémorandum d’entente qui la lie à la Confédération générale des entreprises du Faso (COGEF, ex Conseil national du patronat du Burkina Faso), s’intéresse au travail décent comme thématique d’intérêt commun. Quatre piliers sont concernés par ce sujet: l’emploi productif, les droits au travail, la protection sociale et le dialogue social.
« Ces principes sont au cœur des préoccupations de notre gouvernement et s’inscrivent parfaitement dans les ambitions de développement de la région des Koulsé. Dans un contexte marqué par des défis économiques et sociaux, la promotion du travail décent constitue un levier de résilience et de cohésion sociale dans les territoires. Il est impératif que nous évaluions l’adéquation entre les offres de formation techniques et professionnelles, et les besoins du marché régional », a recommandé André Taondeyandé, 1ere vice-présidente de la COGEF du Burkina Faso.
Pour lui, le travail décent, tel que défini par l’Organisation internationale du travail, va au-delà d’un simple emploi. « Il incarne une aspiration à la dignité humaine, à des conditions de travail équitables, à la sécurité au travail, ainsi qu’à une protection sociale adéquate. Ces valeurs doivent être au cœur de notre mission collective et notre détermination à transformer le paysage du travail au Burkina Faso », a-t-il rappelé à travers son discours, prononcé au nom du président de la COGEF de la région, Rasmané Ouédraogo.
Selon Idrissa Gamsonré, haut-commissaire de la province du Sandbondtenga, par ailleurs, représentant le gouverneur de la région, la promotion du travail décent est un défi collectif. « En ce sens, je voudrais saluer particulièrement l’engagement d’Enabel, qui accompagne notre région dans la promotion de l’emploi et de l’entrepreneuriat, ainsi que tous les autres acteurs et services techniques déconcentrés, secteurs privés, organisations d’accompagnement des travailleurs qui, ensemble, œuvrent pour qu’aucun travailleur ne soit laissé de côté », a-t-il salué.
Au cours de cette journée, Enabel et les différents acteurs réunis souhaitent renforcer la concertation qui existe entre eux ; valoriser les expériences et bonnes pratiques déjà portées par des structures et surtout identifier ensemble des pistes concrètes d’action, cela pour améliorer les conditions de travail ; renforcer la protection sociale et garantir l’inclusion des travailleurs du secteur formel ainsi bien que de l’informel.
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