Africa-Press – Burkina Faso. La rencontre semestrielle du cadre de concertation entre le ministère de la Santé et les acteurs du secteur privé de santé s’est tenue à Ouagadougou ce vendredi 13 septembre 2024. Cette rencontre est une tribune qui va permettre aux parties prenantes de dialoguer afin de trouver des solutions concrètes pour le développement du système de santé du Burkina Faso.
Au cœur des échanges: la régulation pharmaceutique avec en point de mire, l’accès aux produits de santé par les structures sanitaires privées ; la mise en œuvre de la réglementation de l’intervention des agents de santé du public dans les structures privées de soins ; la mise en œuvre des programmes prioritaires de santé telles que la lutte contre le paludisme et la dengue, la gratuité des soins, l’information sanitaire, etc.
Le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Robert Lucien Jean Claude Kargougou, a présidé cette rencontre qu’il a qualifié de nécessaire pour les acteurs de santé.
Il a confié qu’il était de bon ton que les parties prenantes fassent une halte pour échanger et connaître les différents points de vue des acteurs du secteur sanitaire privé dont l’apport dans la formation du système de santé est considérable. Il a souligné que le secteur privé de santé a une grande part à jouer dans la prise en charge sanitaire des populations.
Et de renchérir: « le plus important n’est pas de nous réunir. Nous souhaitons aboutir à des recommandations et actions concrètes. Elles feront l’objet d’un plan de mise en œuvre qui sera suivi de façon rigoureuse », a-t-il indiqué.
Travailler en harmonie pour le bien-être des populations
La mise en œuvre du décret sur la vacation des agents de santé publique dans les établissements sanitaires privés de soins a été l’une des principales thématiques abordées à cette rencontre.
« Celui qui doit rendre compte de la santé des Burkinabè c’est l’Etat. Mais, il ne peut pas tout faire. Il s’est rendu compte qu’il ne peut pas rendre accessible tout le service public à tous les Burkinabè. En ce moment, un appel a été lancé comme aujourd’hui. Des hommes et des femmes ont répondu oui et ils contribuent tous les jours à l’accès à des soins de qualité au côté du public », a expliqué le président de la Fédération des acteurs du secteur privé de santé du Burkina Faso (FASPB), Dr Alain Diédon Hien.
Et d’ajouter que dans aucun pays au monde, les secteurs publics et privés ne peuvent travailler en vase clos. « Le mouvement des acteurs est permanent et il existe. Mais dans le passé, nous n’avons pas encadré ce mouvement. En 2016, nous avons organisé des états généraux pour proposer au gouvernement, des outils au ministère de la Santé. C’est cette année que le gouvernement a décidé que nous pouvons, en regardant les outils proposés, encadrer le mouvement des acteurs entre le privé et le public et aussi du privé vers le public. C’est ce décret qui va être mis en œuvre pour faire en sorte d’avoir une bonne gestion de l’ensemble des ressources humaines afin que les différents plateaux que nous avons soient au service des populations. En investissant dans le secteur privé de santé, nous offrons un plateau technique de qualité », a-t-il détaillé.
A noter que cette rencontre se tient en prélude du Cadre de concertation public-privé (CC-PP) qui remplace le Cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/secteur privé (CODESP).
Les parties prenantes, dont celles du secteur de la santé, vont se rendre à Bobo-Dioulasso pour échanger dans le but de trouver des solutions idoines pour le développement du Burkina Faso.
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