Stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants : Les membres du comité national de coordination passent en revue les activités menées

Stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants : Les membres du comité national de coordination passent en revue les activités menées
Stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants : Les membres du comité national de coordination passent en revue les activités menées

Africa-Press – Burkina Faso. Le Comité national de coordination de la stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants (CNC-SN/PFTE), tient les 11 et 12 octobre 2022, sa première session ordinaire au titre de l’année 2022. Une occasion pour les participants d’évaluer le chemin parcouru dans la mise en œuvre de la dite stratégie qui couvre la période 2019-2023 et donner une orientation pour le temps restant de la mise en œuvre, tout en tirant leçon des difficultés rencontrées.

La stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants, a été adoptée le 7 mai 2019. Elle vise à réduire significativement les pires formes de travail des enfants. Une tâche pas très aisée selon le directeur général de la protection sociale Karlé Zango, eu égard au fait que le travail des enfants est toléré par certaines populations du fait de la socialisation.

La mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants, se fait au travers de plans d’actions opérationnels(PAO). Le taux de réalisation du PAO 2019-2023, affiche un taux de réalisation de 53,12% en 2021. Un taux jugé moyennement satisfaisant, mais qui se justifie par les crises sécuritaire et sanitaire.

Toutefois, les activités menées ont permis d’engranger un certain nombre d’acquis en matière de prévention, de réparation et de protection des enfants contre les pires formes de travail des enfants. Il s’agit selon Karlé Zango de la sensibilisation de 21.248 producteurs de coton sur les effets des pesticides sur les enfants ainsi que leur présence dans les champs de coton, du soutien de 9097 ménages vulnérables pour la réalisation d’activités génératrices de revenus, du retrait de 555 enfants victimes des pires formes de travail des enfants ainsi que du rapatriement de 1301 enfants victimes de traite.

Pour le temps restant dans la mise en œuvre de la stratégie, le ministère de la fonction publique s’est engagé à concevoir un système de contrôle du travail des enfants, déterminer la liste des travaux légers autorisés aux enfants de 13 ans révolus, traduire le décret sur les travaux dangereux en langues mooré, dioula, fulfuldé, gulmacema et dagara.

Le directeur général de la protection sociale, Karlé Zango, a toutefois relevé que la situation sécuritaire qui a entraîné la fermeture des écoles et le déplacement des populations, vient bouleverser le système de protection sociale qui visait à réduire le recours au travail des enfants. C’est pourquoi il a invité les participants issus des départements ministériels et des organisations non gouvernementales, à la veille citoyenne.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Burkina Faso, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here