Bénin : “Nouvelle incursion meurtrière de terroristes dans le parc W”

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Bénin : "Nouvelle incursion meurtrière de terroristes dans le parc W"

Africa-Press – Burkina Faso. Dans la presse ce vendredi, l’inquiétude et la menace jihadiste planent sur le Bénin depuis l’attaque meurtrière de mardi dans le parc W, qui a notamment coûté la vie à un Français. Le président pas encore candidat, Emmanuel Macron, est lui tourné vers l’avenir et annonce la “renaissance du nucléaire français”. Enfin, en Russie, il ne fait pas bon jouer aux jeux vidéo. Nikita, 16 ans, a été condamné à cinq ans de prison pour s’être “entraîné au terrorisme” sur Minecraft.

Au Bénin, la situation sécuritaire inquiète après l’embuscade, mardi dans le parc W, qui a couté la vie à sept personnes dont un Français de 50 ans. Aujourd’hui au Faso titre en une sur une “nouvelle incursion meurtrière de terroristes” dans ce parc qui “constitue une frontière naturelle entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger”. Après cette attaque, “la plus meurtrière” depuis le début des incursions terroristes en 2019, “les regards se tournent vers la katiba Macina”. “La poussée jihadiste longtemps cantonnée au Sahel déploie ses miasmes vers le golfe de Guinée.” Le site WakatSéra estime que “le Bénin a mal à son Nord” : “Le pays va-t-il également se laisser déposséder de son Nord comme d’autres pays africains, notamment ceux du Sahel, risquent de perdre les leurs ? (…) Des pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Togo sont désormais dans l’œil du cyclone.” Le journal burkinabé Le Pays lance donc cette mise en garde : “Tant que la riposte ne sera pas conjointe entre le Niger, le Burkina Faso et le Bénin pour traquer ces terroristes, ces derniers auront toujours la latitude de frapper ce parc quand ils veulent et où ils veulent (…). Il est temps que la Cédéao sorte enfin de son long état végétatif pour aider les États en proie au terrorisme à se tirer de l’impasse sécuritaire.”

La presse française revient ce vendredi sur les annonces d’Emmanuel Macron concernant la filière nucléaire et notamment la construction de six nouveaux réacteurs EPR. Pour Mediapart, c’est “la fleur au fusil” qu’Emmanuel Macron annonce “la renaissance du nucléaire français”. Le site observe que le gouvernement a oublié Fukushima : “Onze ans plus tard, la sûreté des réacteurs semble être redevenue un sujet secondaire dans l’espace public.” De son côté, le journal La Croix déplace le débat sur le terrain de “l’atome et la démocratie”. “Qui avons-nous entendu ?”, s’interroge le journal catholique dans son édito, “le président ou le candidat ? Dans le premier cas, il s’agit d’une annonce. Dans le deuxième, d’une promesse de campagne.” Pour des “décisions aussi structurantes et la bonne marche de la démocratie, il serait plus sain que nos parlementaires s’emparent du sujet une fois passées les prochaines échéances électorales”, préconise le quotidien.

En Suisse, le sujet du nucléaire est bel et bien au cœur du débat public, relancé par deux grands partis, l’UDC – le parti conservateur et nationaliste – et les libéraux-radicaux du PLR. Dans son édito, Le Temps estime que les annonces d’Emmanuel Macron montrent bien que “l’atome n’a pas dit son dernier mot”. Mais gare aux “chimères nucléaires”, prévient le journal, car ce sont des annonces qui visent à flatter un électorat. En France, “le président Macron joue la carte électoraliste à quelques semaines de la présidentielle”. Un président non candidat et qui cherche encore à “gagner du temps”, titre Le Figaro à sa une, tandis que l’impatience des Français se mesure à ce sondage Odoxa : 68 % d’entre eux estiment que le chef de l’État devrait se déclarer “dès maintenant”. “On attend Macron comme on attend Godot”, conclut le quotidien.

Emprisonné pour s’être “entraîné au terrorisme” sur Minecraft. La presse russe revient sur le sort de Nikita Ouvarov, 16 ans, condamné par un tribunal militaire de Sibérie à cinq ans de prison. Selon le Moscow Times, il a été condamné pour “complot terroriste visant à faire exploser le bâtiment du FSB (les services secrets russes) de Minecraft”, un jeu video. Ses deux coaccusés ont écopé de peines de prison avec sursis car ils ont coopéré avec les enquêteurs. Selon des militants des droits de l’Homme cités par le Moscow Times, cette peine servirait à “créer une atmosphère de peur chez les jeunes qui critiquent le gouvernement”.

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