Les syndicats du ministère de l’action sociale écrivent au Premier ministre

Burkina Faso : Les syndicats du ministère de l’action sociale écrivent au Premier ministre
Burkina Faso : Les syndicats du ministère de l’action sociale écrivent au Premier ministre

Africa-PressBurkina Faso. Excellence Monsieur le Premier Ministre, Par la présente, nous portons à votre bienveillante connaissance la dégradation continue du climat social de travail qui prévaut au sein du Ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale, de la Famille et de l’Action Humanitaire (MFSNFAH). Cette situation se caractérise par des actes et faits visant la dévalorisation, la liquidation de notre outil de travail et dénote de la volonté farouche d’ériger la médiocrité au rang de valeur et reléguer la technicité et le professionnalisme au rang de crime. A titre illustratif, on peut noter entre autres

– les coupures abusives de salaires pour fait de grève ;

– les suspensions de fonctions de plusieurs dizaines de travailleurs pour fait de grève ; les nombreuses affectations arbitraires ; – l’inexistence du dialogue social ;

– l’écriture unilatérale des référentiels sans l’implication des structures syndicales (l’organigramme régissant l’organisation et le fonctionnement du MFSNFAH, la Stratégie Nationale de Protection de l’Enfance, la Stratégie Nationale pour la Protection et la Promotion des Personnes handicapées, la Stratégie Nationale Genre, le statut des Maisons de la femme, les services sociaux d’arrondissement, etc.) ;

– la non-prise en compte des observations de nos organisations syndicales dans l’élaboration du Statut particulier du MFSNFAH ;

– la tenue irrégulière des réunions et conseils de cabinets ;

– le non-respect des activités programmées et adoptées par le CASEM ;

De toute évidence, la reconduction frauduleuse de Madame Faty OUEDRAOGO/ZIZIEN au poste du Secrétaire Général du MFSNFAH sous le “Matricule 26 614 U”, Conseiller en économie sociale (confère conseil des Ministres du 31 mars 2021) admise à la retraite le 18 mars 2021, traduit la volonté manifeste de l’autorité à saborder notre outil de travail et vassaliser les travailleurs et les publics cibles de notre département.

De plus, comment comprendre la nomination de monsieur Bouma Narcisse BAMOUNI, matricule 238 000 S, Conseiller en gestion des ressources humaines en tant qu’administrateur représentant le Ministère en charge de la solidarité nationale au Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale pour porter les problématiques en travail social ?

Tout porte à croire que le Conseil des ministres a été dupé, sinon comment comprendre une telle forfaiture ? Ne peut-on donc pas conclure que ces nominations cachent une gestion opaque des ressources du secteur humanitaire et la poursuite de desseins inavouables ?

L’affectation « pour nécessité de service » de monsieur OUEDRAOGO Boureima De Salam, Matricule 32 500 B, Administrateur des Affaires Sociales dans la Région de l’Est par décision n°2021-102/MFSNFAH/SG/DRH du 13 avril 2021 procède de ces desseins inavouables ; elle est une violation de l’indépendance du Travailleur Social, de sa liberté d’expression et d’association.

Il en est de même que pour monsieur KABORE Kouka, Conseiller en Gestion des Ressources Humaines qui a reçu « sa fin de mise à disposition forcée » ainsi que sa cessation de service.

Tous ces actes et faits ci-dessus, dénotent de l’abus du pouvoir de Madame Hélène Marie Laurence ILBOUDO/MARCHAL depuis son parachutage à la tête du Département. Ainsi, nous, organisations syndicales du département, condamnons cette forfaiture d’un autre âge et exigeons :

Au regard de la situation délétère qui prévaut au sein du Ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale, de la Famille et de l’Action Humanitaire et en raison de votre qualité de Chef de Gouvernement et garant de la bonne marche de l’Administration, nous sollicitons votre implication diligente dans la gestion de cette crise pour un rétablissement et une préservation du climat social de travail.

Tout en vous souhaitant une bonne réception de la présente correspondance, nous vous prions d’agréer, Excellence Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre haute considération.

 

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