Communication gouvernementale : les DCRP en quête de nouvelles stratégies

Communication gouvernementale : les DCRP en quête de nouvelles stratégies
Communication gouvernementale : les DCRP en quête de nouvelles stratégies

Africa-Press – Burkina Faso. Le ministre en charge de la communication a échangé, les 13 et 14 décembre 2022 à Koudougou, avec les directeurs de la communication des ministères et institutions publiques. Il s’est agi de mutualiser les ressources communicationnelles de ces deux entités, pour une communication gouvernementale efficiente.
A bâtons rompus, les directeurs de communication des ministères et institutions publiques ont échangé avec leur ministre de tutelle, Jean Emmanuel Ouédraogo, les 13 et 14 décembre 2022, à Koudougou.

Selon le porte-parole du gouvernement, c’est dans la conjugaison des efforts que naissent des nouvelles stratégies pour mieux communiquer, informer les populations, dans le contexte particulièrement difficile que traverse le Burkina Faso, d’où la raison de cette rencontre. Le ministre a noté que c’est une guerre sans merci qui s’est engagée pour la reconquête du territoire et au-delà de cette lutte contre le terrorisme, c’est le retour des Personnes déplacées internes (PDI) dans leurs localités et la bonne gouvernance qui sont en ligne de mire. A l’entendre, les objectifs cruciaux de la Transition doivent s’appuyer sur l’action militaire et également sur la capacité des Directeurs de la communication et des relations presse (DCRP) à communiquer. « En tant que communicateurs, nous ne sommes pas en seconde ligne, nous ne sommes pas derrière les troupes, nous devons être, sinon devant ou au moins être en première ligne avec elles. Car de la même manière que nous mesurons l’importance de la communication, l’ennemi la mesure aussi et c’est une guerre de communication qui se mène actuellement », a confié le premier responsable en charge de la communication.

Le rôle des DCRP

Le ministre a appelé, pour ce faire, les DCRP à être des forces de proposition aux côtés de leurs responsables. « Votre rôle n’est pas d’envoyer seulement des demandes de couvertures médiatiques, ni de faire chaque matin la revue de presse. Dans le contexte actuel, vous devez donner votre point de vue à l’autorité, chaque fois que la matière première concerne la communication », leur a-t-il conseillé tout en les exhortant à s’affirmer et assumer pleinement leurs responsabilités. Pour lui, les DCRP doivent opter pour la carte de la concertation s’ils veulent produire un communiqué relatif à une question délicate. Car une mauvaise communication dans un ministère peut devenir, à son avis, le problème de tout le gouvernement. Quant à une certaine opinion qui estime que le gouvernement ne communique pas, Jean Emmanuel Ouédraogo s’est expliqué en ces termes : « Ce n’est pas parce que nous ne parlons pas, que nous ne communiquons pas. Pour le moment, nous avons opté de ne pas nous précipiter sur les plateaux de télés et radios, pour proclamer victoire, c’est le contexte qui le demande ». En ce qui concerne la communication digitale, il a confié qu’il y a moins de difficultés sur les médias classiques que sur les réseaux sociaux.

Et il est urgent qu’une solution, a-t-il ajouté, soit trouvée dans les plus brefs délais. Les DCRP ont exposé, à leur tour, leurs préoccupations qui ont porté, entre autres, sur l’insuffisance du budget communicationnel qui ne leur permet pas de mener à bien leurs activités, et la disponibilité du personnel due au manque de profil affilé. Répondant à ses questions, le ministre Ouédraogo a estimé que tout n’est pas une question d’argent. Car une bonne organisation des DCRP, à son avis, permet de gérer avec efficacité certaines situations. Il les a néanmoins rassurés, que leurs doléances seront transmises au gouvernement. La DCRP du ministère en charge des transports, Viviane Tiendrébeogo, qui a apprécié cette rencontre, a souligné que la lutte contre le terrorisme affecte gravement le secteur des transports. « Il était nécessairement que nous adaptions notre communication. Et ce combat d’armement de conscience que le ministre nous a confié, nous l’appliquerons. Nous le faisons déjà parce que nous sensibilisons les transporteurs et travaillons à ce que leurs préoccupations soient relayées au plus haut niveau », a-t-elle déclaré.

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